I - Le mystère du Saint Graal

La Légende du Graal est une tradition datant d'avant notre ère.

Vous savez probablement que la légende du Graal, avec sa figure centrale du Roi Arthur, est traduite, rédite et expliquée de diverses façons.

Les efforts des historiens et de nombreux chercheurs pour résoudre le mystère du Graal, pour l'établir, à la rigueur, sur un fondement historique, ont été sans résultat.

Dans le cas le meilleur, on a conclu que le Roi Arthur et ses Chevaliers de la Table ronde étaient des figures qui devançaient l'humanité par leurs efforts nobles, vaillants et surtout humains.

Cette légende, cependant, renferme bien autre chose.

Le premiers récits, relatés et répandus sur ce Graal, ont circulé pendant le moyen âge.

L'origine de ces légendes se perd dans un obscur passé, attendu que beaucoup de ces aventures symboliques démontrent une époque préchrétienne.

Ainsi, Merlin le Sage, dernier frère de la fraternité Druidique, doit avoir été relié à tous les prêtres Druidiques précédents qui prêchaient la Doctrine Universelle que l'humanité d'à présent ne connaît plus.

Pour comprendre les légendes du Graal, on doit, tout d'abord, partir du point de vue que l'enseignement chrétien tel que nous le connaissons de nos jours, provient d'une antique religion, connus déjà depuis la création du monde.

Savez-vous qu'on peut reporter beaucoup de récits, d'aventures et de paraboles de notre Bible, aux enseignements orientaux, aux mythes, grecs et à la sagesse égyptienne?

Que la vie de Jésus le Seigneur est comparable, sinon à toutes, du moins à beaucoup d'aventures semblables d'anciennes figures mythiques, de philosophes, de personnes légendaires?

Ceci prouve que les récits concernant Jésus le Seigneur doivent se baser sur un antique passé, sur une langue universelle que tous les peuples, au cours des siècles ont parlée.

Il en est de même pour les légendes du Graal.

L'Enseignement contenu dans ces légendes reporte à la Langue Universelle, employée par de nombreux et éminents Messagers de l'humanité, et qui n'est certes pas cachée uniquement dans l'enseignement Chrétien des temps modernes.

En Allemagne, ce fut l'écrivain Wolfram von Eschenbach qui traduisit les légendes du Graal, lesclassa à sa manière et les introduisit dans le monde sous Forme de romain.

En France, ce fut Chrétien de Troyes qui, l'histoire le prétend, les traduisit d'un livre que lui avait remis Philippe de Flandre et qui apporta à l'humanité cette unique interprétation des récits anciens.

En Angleterre, c'est Sir Thomas Malory qui brigue l'honneur d'avoir effectué la traduction et rassemblé la collection la plus authentique des légendes du Graal.

Néanmoins les récits originaux ont paru simultanément en France, et en Angleterre et proviennent vraisemblablement des données et traditions orales ramenées d'Orient par les croisés.

L'enseignement que contiennent ces récits doit donc être un enseignement oriental concordant avec l'antique doctrine des Druides, dans laquelle on retrouve aussi des points de vue Orientaux.

En réalité, on ne peut trouver d'origine démontrable de la naissance des légendes du Graal parceque, dans chacune des désignations mystiques, les enseignements religieux de l'Orient et de l'Occident sont tissés les uns dans les autres.

Au moyen âge, les auteurs ont fait de leur mieux pour unifier de façon digne de foi, tous ces récits chevaleresques ces aventures en apparence incroyables et l'apparition merveilleux du Graal.

Ils adaptèrent l'ensemble à leur époque y ajoutèrent une coloration, chrétienne occidentale et le présentèrent alors aux hommes en tant que traditions du Roi Arthur et de sa noble Table-ronde, fondé. sur les conseils de Merlin et dont certains chevaliers partirent à la recherche du Graal.

Quel fut celui qui, finalement, trouva ce Graal?

Cela reste un problème, dont on se tire par quelques mots sans profondeur; quelques uns disant que ce fut Perceval, d'autres pensent que l'honneur en revient à Galaad; d'autres encore croient que ce fut Gauvain, ou bien Bohor, qui fut chevalier du Graal.

La vraie solution se trouve dans les légendes elles-mêmes quand on consulte les antiques traditions et que l'on s'approche de leurs récits. d'un point de vue mystique-religieux.

Trouve-on un jour, la clef cachée dans la façon gnostique, scientifique de les envisager, on arrive à une solution qui s'impose d'elle-même. Chrétien de Troyes, n'a pu achever ses poème sur le Graal, d'autres le firent pour lui et, après la parution de son œuvre, un véritable engouement pour le Graal naquit en de nombreux pays d'Europe.

Le Roi Arthur fut connu dans le monde entier comme le Roi noble vaillant, juste et bon et nul homme, d'un littoral à l'autre, n'aurait pu se mesurer avec lui.

On voulut concrétiser par des signes visibles les symboles du Graal, des savants de partout se penchèrent avec ardeur sur son mystère grandiose, mystère qui ne sa laisse pas saisir par ceux qui cherchent des preuves matérielles.

Ainsi surgirent un à un, les châteaux-du-Graal, défendus chacun par ses propres partisans.

Voici Montségur, dans les Pyrénées, au sud de la France, reconnu spécialement par les partisans de Wolfram von Eschenbach et les disciples da Rudolf Steiner, pour être le Château du Graal.

En Espagne, c'est Montserrat qui recueille beaucoup de partisans français. Dans les ruines du château de Vicdessos, situé à Montréal, dans les Pyrénées Françaises, on trouve gravées dans la pierre les traces de symboles du Graal.

En Angleterre ont dit que Joseph d'Arimathie serait enterré avec le Graal dans l'Abbaye de Glastonbury où le Roi Arthur aurait, lui aussi, trouvé son dernier repos.

Glastonbury est dit-on, le lieu où l'on situait jadis les Iles d'AveIon, lesquelles ont joué un rôle important dans les légendes du Graal.

Elles sont réputées comme étant le refuge spirituel de Merlin, lorsqu'il eut accompli sa tâche, celui où, son heure venue, Arthur voulut se rendre. et où, dit-on aussi, Joseph d'Arimathie apporta le Graal, la coupe dans laquelle il recueillit le sang du Christ mourant sur la croix. Pour d'autres, ce Graal, cette coupe est le calice où but Jésus lors de la Saints Cène; pour d'autres encore, le Graal, est une émeraude énorme et très rare qui révélerait le sang de Jésus à ceux qui en sont dignes; pour d'autres enfin, c'est une pierre mystique que nul ne connaît mais qui recèle pouvoir de guérir toutes les maladie, et de prévenir toutes les catastrophes.

Vous pouvez constater que l'on va jusqu'à douter même de la réalité gnostique du Graal.

On raconte, d'autre part, que le Graal, caché dans Montségur fut emporté secrètement par quelques chevaliers, dans la nuit de la trahison, quand le château menaça de tomber aux mains de l'assiégeant. Des histoires identiques circulent autour des autres châteaux.

En dépit du courant de preuves sur lesquelles s'appuie laque récit, le Graal demeure un mythe intangible au milieu des chercheurs et nul n'a réussi à faire sortir ce mythe de son irréalité.

Ceci ne signifie pas qu'il repose sur un mensonge.

Tout mythe se fonde, originellement, sur la vérité et la réalité.

Il est donc nécessaire de transposer ces légendes du Graal sur un plan uniquement spirituel pour partir, de là, vers une nouvelle quête. Ces légendes n'ont jamais envisagé une recherche, par l'humanité entière, de la coupe d'or ou de cristal dont Jésus se serait servi une foie et que Joseph d'Arimathie aurait conservée; pas plus qu'elles n'avaient en vue une pierre jalousement gardée par les Grecs en un lieu souterrain.

Non, l'intention a toujours été que, grâce aux légendes du Graal, les hommes se mettent en quête d'un But, d'une tâche, d'une mission sublime.

La récompensa accordée au chevalier n'était pas de pouvoir contempler la Coupe d'Or ou de jouir d'un repas servi par elle, pas davantage, la permission de boire à cette coupe sacrée.

Non, sa récompense était celle-ci:

"par la contemplation du Graal, il lui serait accordé de voir le commencement et l'origine de toutes chose", vision magnifiquement décrite dans l'une des antiques versions des légendes du Graal.

Que l'on ait voulu à tout prix aller à la recherche du château des légendes, ou plutôt "du château des aventures", cela provient uniquement de ce que l'homme a toujours besoin d'une preuve tangible des choses qu'il ne peut voir ni saisir.

L'homme à l'esprit scientifique n'accepte pas une légende comme réalité s'il ne peut la rattacher à la matière.

Là où la légende cesse d'être légende pour devenir histoire, elle devient acceptable pour tous.

Si donc un homme peut mesurer avec sa propre mesure, il est prêt à accepter la vérité découverte, mais ne vas pas au-delà.

Et aussi longtemps que l'on peut présenter le Graal comme une relique comme un objet saisissable, ont est prêt à accepter tous les récits qui l'entourent, mais si l'on prétend que cette relique même n'existe pas, oui, si l'on va jusqu'à douter que Jésus y ait bu une fois, alors, toutes chose tangible s'écoulant autour de l'homme il rejette tout.

Les châteaux, qu'on présente actuellement comme étant ceux du GraaI furent des lieux où de nombreux hommes réalisèrent et répandirent de façon très conséquente une vie de l'esprit.

Autour de ces lieux, circulent des légendes de souffrances, de sacrifice et de gloire.

Mais c'est par esprit romantique et surtout matérialiste que les hommes relient ces châteaux avec le Graal,

Dans les récits anciens, ce n'est donc pas cette coupe qui représente le but du chemin, c'est une Pierre inconnue chez les hommes, et qui symbolise la célèbre Pierre Mystique ou Pierre des Sage.

C'est cette Pierre qu'ont en vue les Rose-Croix du moyen âge, les kabbalistes, les Pythagoriciens, les disciples d'Hermès le Trismégiste.

A travers l'histoire entière de l'humanité, c'est cette Pierre Cubique qui concrétise le but de toute aspiration spirituelle.

La Fraternité des Chevaliers de la Table ronde fut établis sur la fondement de l'antique fraternité Druidique dont le but était de réaliser dans son sein l'aspect spirituelle plus élevé.

L'existence des Druides n'a pas besoin d'être provuée historiquement, bien qu'ici l'histoire et la légende se confondent à nouveau.

Le fait essentiel fut que, par l'intermédiaire de Merlin, la message du Salut fut transmis au Roi Arthur (laissons de côté pour le moment la signification exacte de ce personnage) grâce à quoi la diffusion du chemin de la délivrance fut fixés dans les légendes au moyen des aventures symboliques contenues dans les récits chevaleresques.

Il n'existe nulle part au monde de château où l'homme puises trouver le Graal, s'il n'a pas lui-même été trouvé digne du chemin qui y mène.

Alors, devenu intérieurement plus sage, il rejettera l'existence d'un château extérieur du Graal et découvrira le château intérieur spirituel, sans forme ni lieu.

Que ceux qui connaissant les légendes du Graal se rappellent ce qui est dit de Lancelot, après être entré dans le château, incapable d'accepter le Graal, de le réaliser, il est obligé de repartir et il est écrit que "lorsque Lancelot voulut regarder une fois encore derrière lui pour contempler le beau château des Aventures, il ne vit rien que la plaine aride et nue du paysage."


Nous avons l'intention, par une série de conférences, de vous introduire plus avant dans les secrets des légendes du Graal, de vous dire ce qu'elles furent dans les traditions anciennes britannique et française, afin que vous voyiez que les légendes du Graal recèlent la même vérité que la Bible chrétienne et que ces traditions ont existé depuis la création du monde.

Quiconque aspire à la vérité et à la vie de l'esprit doit être à même de renoncer à toute forme, à toute matière car celui qui veut emporter la matière dans sa quête spirituelle du Graal, ne sera jamais capable d'en découvrir la Réalité.

C'est pourquoi l'homme qui veut sonder la profonde sagesse de la langue Universelle, qui veut pénétrer et traverser la confusion que des méditation séculaires ont apportées sur le mystère, celui-à doit prendre congé de toutes formes - pensées existantes et se place neutre et ouvert, devant un point de vue nouveau.

Car celui qui veut unir l'esprit aux normes et associations humaines, celui-là souille l'esprit et sera incapable de se séparer de la matière.

Le chercheur spirituel doit admettre qu'il n'existe en réalité qu'une seule Religion Universelle, gravée dans une langue unique de sagesse.

Le mystère du Graal interprète lui aussi cet Enseignement Universel mais la vue courte d'une humanité reliée à la terre transforma la plus belle des traditions en une histoire chevaleresque, médiévale et chrétienne.

Et ce qui s'est produit pour toutes les traditions antiques se répète pour celle-ci: sa grande sagesse a été voilée par les valeurs fausses et superficielles afin que la grandeur du Message du Salut ne pût pénétrer jusqu'à une humanité misérable.

C'est, exactement ce qui s'est passé.

Car jusqu'à présent, l'énigme de l'homme a couvé sous les narrations entourant les "châteaux du Graal", "la Coupe du Graal", le "bon Roi Arthur".

L'aspiration du monde-entier à la Bonté a été emprisonnée dans la légende du Roi Arthur, personnification de toute bonté!

Et, à part celui qui, seul, va en quête de valeur plus profondes, la plus grande partie de l'humanité s'en contente.

Le secret du Graal, cependant, n'est dévoilé qu'à celui qui est allé la chemin préparatoire à la quête du Graal, car nul indique ne peut pénétrer ce secret!

Puisse ce merveilleux mystère des légendes du Graal nous être dévoilé, puisse-il se lever en Nous.

Dans ce souhait, nous nous proposons de reprendre nos entretiens d'ici quinze jours, le pour vous parler du "Trésor des Persécutes.

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