Allocution 2 - notre monde intérieur

Notre monde intérieur, en tant qu'organisme et en tant qu'âme, a été touché par la tentative de se détacher de la Source universelle de vie.

Ce que nous apercevons dans le monde extérieur, et qui nous irrite probablement, n'est qu'un reflet de ce qui s'accomplit dans le monde intérieur d'une grande partie de l'humanité.

Les maladies de civilisation actuelles sont caractéristiques des déchéances et des vides, dans le bienfait spirituel et biologique de l'humanité, que sont la limitation et la cristallisation.

Nous vivons dans le siècle de la "liberté", dit-on.

L'avez-vous oublié ?

Nous nous libérons momentanément de la cristallisation et nous appelons cela "liberté" - bien qu'il ne s'agisse en fait de rien d'autre que d'une révolte.

Une révolte que de nombreuses personnes ne savent pas dominer, ni organiquement ni spirituellement, et nous nous révoltons exclusivement parce que nous sommes spirituellement et physiquement, devenus malades, et que nous voudrions enfin être guéris.

Nous aspirons alors avec un espoir puéril, et avec un comporte-ment irresponsable à tout ce qui pourrait nous offrir quelque chose d'autre que ce que nous avons eu pendant des siècles.

Mais rien ne peut vraiment mieux nous rétablir que ce que les anciens sages ont déjà conseillé: Liberté du penser et cœur pur.

Ce sont des phases abstraites irritantes - bien que très pratiques et absolument vraies, si nous pénétrons en leur centre.

Lorsque nous laissons flotter nos pensées - vers où vont-elles?

Lorsque nous ne dominons pas nos sentiments - vers où se dirigent-ils?

La réponse est la clé de notre être vrai.

La domination du penser et la maîtrise des émotions, signifie ne pas être libre, car cela veut dire que nous DEVONS maîtriser nos émotions et nos pensées, sinon elle iraient là où elles ne doivent pas aller, ou bien là, ou nous ne voulons pas qu'elles aillent, et que cependant, nous DESIRONS - sinon, elles n'iraient pas d'elles-mêmes dans ces directions.

La où se dirige notre pensée libre - nous y sommes aussi - et la contradiction entre cette pensée-libre et ce sentiment-libre, nous apporte le désespoir, parce qu'elle nous divise intérieurement.

Lorsque plusieurs d'entre nous disent: "On doit se libérer en penser", ceci est bien dit, et possède également un noyau de vérité, mais se libérer de quelque chose en penser, ce n'est rien d'autre que se révolter, et se révolter ce n'est pas encore la liberté, mais ce n'est que la possibilité vers cette liberté.

A travers cette réunion, nous axons notre penser, nous guidons nos pensées dans une direction spécifique - et nous nous sentons bien ainsi - parce que cette direction passe au-dessus du niveau du penser ordinaire.

Mais le fait qui compte, c'est: Que font nos pensées lorsque nous quittons cette salle, lorsque nous sommes au-dehors?

Que faisons-nous lorsque nous contactons nos prochains et que nous nous éloignons de cette noblesse du penser?

Nous devons dire et admettre en toute honnêteté que: Tel que nous sommes là, maintenant, nous ne sommes pas vraiment nous-mêmes, mais nous VOUDRIONS être ainsi, nous espérons y parvenir.

Nous ferons alors de notre mieux pour être ainsi, comme nous pouvons le lire dans les écrits des sages, mais le pire c'est que nous ne pourrons pas faire de notre mieux pour être ainsi.

Peut-être, ne voulons-nous pas savoir pourquoi, car, "si nous ne pouvons pas faire de notre mieux", alors, que pouvons-nous faire pour être un homme noble, sage et vrai?

A l'école on nous a dit que: "Si nous faisions de notre mieux, nous arriverions à de bons résultats", hélas, quantité d'enfants ont pu découvrir que "faire de son mieux" ne paraissait pas suffisant pour devenir aussi intelligent que leurs camarades.

Il y a une différence fondamentale et essentielle entre chaque homme, chaque enfant ou chaque adulte .

Cette différence essentielle se trouve dans son organisme dès sa naissance, et chacun de nous doit accepter de commencer son chemin de vie avec les possibilités qu'il a reçues, et il ne doit jamais désirer le "matériel" de son prochain.

Il y a cependant une chose que tous nous avons de commun - c'est: L'animation et la conception qui nous gardent.

Pour devenir celui que nous désirons être, nous devons réagir à ce qui nous "anime", et à la pensée qui est "conçue" après cette animation.

Nous y sommes-nous arrêtés au moins une seule fois?

Si toutefois quelque chose nous anime.

Nous pensons peut-être que l'animation appartient à quelqu'un d'autre, qui croit avoir une mission ou un don?

Chaque homme - en tant que créature naturelle et spirituelle - doit être animé par quelque chose, si ce n'est pas le cas, c'est le moment alors de nous examiner et de nous corriger.

S'adonner à quelque chose qui anime, signifie, soit qu'une énergie régénératrice pénètre dans notre corps, soit que nous nous laissons animer par une force luciférienne alors absolument destructrice.

Mais chaque animation propulse une telle énergie à travers notre corps que penser et émotions, organisme et âme, deviennent totalement différents aussi longtemps que dure cette animation.

Chaque animation est accompagnée par une conception nous créons des images-pensées, et quelque fois nous produisons des œuvres visibles.

Une telle force animatrice - accompagnée de la conception - fut la cause de la création, et restera celle de la création suivante.

L'homme-animateur - peut importe par quoi il est animé - se sert d'une "première parole" - une parole créatrice.

Aussi longtemps que je médite, et que je réfléchis, ou philosophe et rêve, je ne me sers pas de cette "première parole".

Mais des que cette première parole est prononcée, elle me soulève.

Chaque animation apporte, d'une manière ou d'une autre, un percement, quelque chose de nouveau; elle renouvelle les vieilles choses en se servant d'une force biologique de conception.

Et ainsi, nous pouvons constater que l'animateur écrit l'histoire, il change les événements classiques, il les réveille, réforme ou rétablit.

Animer et concevoir, cela demande une interaction: Vouloir n'animer que soi-même, c'est impossible, car l'animation brise nos propres limitations.

L'animation jaillit de nos yeux, elle pénètre nos paroles, notre organisme, et enflamme nos prochains.

Si l'animation nous quitte, la conception se retirera également et la conséquence sera: la cristallisation.

Nous pouvons constater cela partout autour de nous, dans de nombreux groupements et mouvements:

Profiter des restes des paroles d'un animateur, avec pour résultat: la cristallisation, la profanation et la mort de l'esprit animateur.

Toute la société en est un exemple - y compris les soi-disant maladies de civilisation.

Ces maladies seront guéries par une animation intérieure et par une nourriture vivante, c'est-à-dire animée. Vole à l'homme son intérêt, ses désirs du cœur, et il dépérira.

Ceci est comparable à la loi fondamentale de la nature.

Dès qu'un animateur est remplacé par un imitateur, la déformation s'ensuivra, et ce qui est ainsi déformé est vu par l'homme indolent, comme étant vrai, comme étant l'original.

C'est la tragique vérité de notre existence actuelle!

Nous disons si souvent: "Où est le vrai guérisseur?"

Où est l'homme vraiment cordial?

Où est l'artiste inspiré?

La loi des rapports montre que dans une époque où l'animation est reniée et affaiblie, les "animateurs" seront des exceptions.

De même que dans une époque où la froideur et la cruauté se succèdent, on voit les maladies de cœur comme étant un mal de civilisation.

Chaque chose trouve sa cause dans l'unité brisée entre le monde intérieur et le monde extérieur - entre l'homme intérieur et l'homme extérieur - entre le microcosme et le macrocosme - entre l'esprit et l'âme.

Par le manque d'harmonie avec les éléments, avec la terre, avec la nature, avec nos prochains, et avec nous-mêmes, nous tombons malades.

Le magnétisme terrestre nous rend réceptif, alors nous nous détendons, nous nous libérons de nos maux qui sont le résultat d'une surtension.

Et ce besoin de magnétisme terrestre pousse l'homme à se détendre dans la nature-même, pour apprendre de nouveau de notre terre-mère, ce qu'est la dévotion, la réceptivité et la modestie.

Au milieu de cette nature-là, où dans un passé lointain les sages ont lu dans le Livre de la Nature, nous aussi apprendrons a être nous-mêmes, c'est-à-dire celui que nous sommes véritablement.


Que cet homme - que nous cachons si souvent - puisse être un homme noble et sage, car chacun de nous a besoin d'harmonie, de Paix profonde, et de la noblesse qui couronne le cœur.

Puisse alors la Paix profonde demeurer dans ce cœur, Cher ami , chère amie, car il n'y a qu'une telle Paix qui puisse guérir le cœur, afin qu'ainsi elle puisse nous animer à entreprendre ce qu'elle aime!

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