Allocution 2 - le mysticisme quotidien


"L'intérêt personnel est un poison pour le véritable sentiment

Tacite 


La philosophie restera une conception douteuse, aussi longtemps qu'elle sera limitée et enseignée dans des universités. 

Un philosophe doit être quelqu'un qui veut et peut transmettre à autrui une problématique sur la vie et les intérêts humains.  

L'homme n'est pas séparable de la "philosophie", parce que c'est de cet homme que doit être engendré cet "amour" (philo) pour le Savoir, la Connaissance ou la Sagesse (Sophia). 

L'amour, comme le savoir ou la connaissance, ne sont pas des conceptions extérieures, mais intérieures. 

La philosophie - selon la conception moderne de ce mot - est bien déterminée et est divisée en mysticisme et en philosophie - comme si la philosophie pouvait être autre chose que la mystique. 

Un des grands philosophes, Henri Bergson (1859-1941), a uni de nouveau ces deux conceptions (chose pour laquelle le monde ne lui a pas été reconnaissant !), car il trouvait que la philosophie était un savoir qui devait être engendré par l'Intuition, ou un don créatif inné dans l'homme. 

Un philosophe est quelqu'un qui est toujours à la recherche de la vérité spirituelle - et un mystique fait la même démarche. 

Il n'est pas du tout juste de dire que le philosophe fait cette démarche exclusivement avec sa raison, et le mystique, uniquement avec son cœur. 

Une telle opinion est en totale contradiction avec la vérité; car la philosophie est une pratique lucide et clairvoyante de la problématique humaine. 

Celui qui s'occupe de cette problématique, est un philosophe, car il n'y a pas d'autre problématique en fait, que les expériences de l'âme. 

Ce que nous appelons souvent "problématique", ne sont que des difficultés matérielles et physiques créées par nous-même - et qui sont en fait le résultat d'une problématique plus profonde et permanente dans l'âme. 

Le mystique se préoccupe de l'âme, et le philosophe le fait également - Bergson disait cela ouvertement, et, en tant que savant, il fut très controversé - mais maintenant, après sa mort en 1941, il a été classé parmi les grands classiques de la philosophie moderne. 

Chercher la Vérité est une tâche pour chaque jour qui passe ... 

Les questions de la vie qui touchent l'âme, sont une partie intégrante de l'homme - et celui qui ne s'intéresse pas à l'homme, n'est ni un chercheur de Vérité, ni un philosophe, ni un mystique. 

Chaque jour nous apporte une parcelle de mensonge ou de vérité, et nous devons nous orienter en conséquence. 

En tant que chercheur, nous nous intéressons quotidiennement au sens de chaque nouvelle journée, et l'essentiel de chaque jour détermine et fixera notre intérêt. 

Par notre propre combat ou par notre propre domination de cette impulsion de vérité quotidienne, nous approcherons nos prochains - ceux qui réagissent de façon semblable.  

Le mysticisme et la philosophie n'ont rien de secret. 

Le mot "mystère" ne veut dire en fait qu'il y a encore quelque chose de caché ou d'inconnu aux sens extérieurs. 

La Vérité est-elle autre chose qu'une impulsion cachée derrière les choses visibles? 

L'homme qui ne laisse pas entrer dans sa vie, la philosophie ou le mysticisme, ne pourra pas dominer cette vie. Car la vérité cachée est le support de toute la vie. 

Chaque jour qui passe, n'est qu'une manifestation de cette Vérité cachée. 

Chaque jour qui passe, connaît son mystère. 

Alors, celui qui vit ces jours, doit être un mystique. 

L'ancienne conception du mystique, par laquelle on désignait celui-ci comme étant un homme utopique, un doux rêveur, ou un type bizarre, a disparu avec Bergson. 

Car celui qui vivra selon son Intuition, ne sera pas un homme qui nie le monde - au contraire - le problème humain de la vie, sera sa vie. 

Par contre, ce qu'il aura en plus sera: Une approche originale ou créative des problèmes, car il vit par et avec l'inspiration. 

Combien pauvres sont ceux qui ne reçoivent jamais d'inspiration. 

Qu'est-ce qui ne va pas en eux, qu'ils se trouvent à ce point en dehors des impulsions cachées de chaque jour? 

Comme ils sont desséchés, sans fantaisie et peu impressionnants ces mystiques, ces philosophes et ces hommes qui ne peuvent pas animer, encourager ou guérir leurs prochains - guérir leur absence de vie. 

Etre chaque jour un mystique, c'est comme puiser quotidiennement dans le courant intérieur inné en chacun de nous, pour y chercher quelque chose de créatif, d'originel, ou bien d'inspirateur. 

Le fait que beaucoup de personnes ne savent plus comment faire cela ou pensent que cela appartient aux élus - est une suggestion criminelle provenant de ceux qui profitent de cette situation, et sont intéressés à ce que beaucoup de personnes restent privées d'inspiration. 

Si nous pensons être occupé chaque jour avec cette vérité cachée qui est notre inspiration, alors cela doit ce remarquer en nous - cela doit se démontrer dans le lumineux de notre regard - cela doit accompagner nos paroles, et cela doit être reconnaissable dans nos actions. 

Etre inspiré par une étincelle de la vérité - car qui possède la vérité dans sa totalité - est une impulsion constante à aider le côté psychique de notre prochain, par la solution des problèmes de la vie, en les discernant, en les dominant, et surtout en les résolvant. 

Le philosophe qui est en même temps un mystique, se sentira constamment chauffé par la flamme de sa lumière intérieure - il ne sera jamais tiède. 

L'homme a une mission - et ce ne sont pas uniquement les élus qui pensent avoir une mission - tout homme a sa propre mission. 

Une mission est-elle autre chose que le fait d'être poussé de l'intérieur à faire quelque chose en concordance avec ses dons? 

Cette disposition est dépendante de l'animation intérieure, de l'inspiration, de la philosophie et du mysticisme. 

C'est pourquoi, il y aura mille et une missions - mais chaque mission sera empoisonnée si l'homme concerné se laisse dominer par un intérêt personnel. 

Les intérêts personnels poussent à la satisfaction permanente de l'égo, et tendent à pratique du pouvoir qui sèment la lutte et la concurrence. 

Les intérêts personnels affaiblissent la philosophie et la changent en dogme, et ils font du mystique un hypocrite. 

Le mysticisme journalier se trouve dans la recherche quotidienne de la Vérité cachée dans chaque jour qui passe. 

C'est une recherche intérieure qui ne peut être freinée. 

Si l'on se demande le matin: " Qu'est-ce que m'apportera cette journée?" 

On n'exprime pas autre chose que cette idée: " Quelle parcelle de vérité, quel enseignement-de-l'âme, sera contenu dans ce nouveau jour?" 

N'est-ce pas le comportement d'un chercheur de vérité, d'un philosophe et d'un mystique? 

S'occuper exclusivement d'un centre d'intérêt, d'une personne (y compris s'il s'agit de soi-même), d'une profession, sépare l'homme du Fleuve Universel qui donne chaque jour une leçon de vie cachée. 

Se placer en dehors de la vie, c'est comme voir les jours qui passent, comme une succession d'habitudes mornes, sans couleur et monotones - ces jours ne sont colorés alors que par les occupations matérielles qui ne diffèrent à peine les unes des autres. 

Mais ainsi, on ne peut goûter le moment qui passe, on ne peut découvrir chaque jour cet éclair inspirateur, ou bien cette animation ou ce travail créatif. 

Cela n'a absolument aucune importance d'être, ou de ne pas être artistes; car, on pense toujours que c'est parmi eux que se trouvent les individus créatifs, n'est-ce pas? 

Un travail créatif, c'est une tâche pour chaque homme, car le philosophe et le mystique sont créatifs. Lorsque l'on puise à la Source cachée de la Vérité, on y puise une nourriture inspiratrice, et cette nourriture alimente la puissance créatrice qui se démontre dans l'animation pour et par cette Vérité.  

A ce moment, on est un philosophe ou un mystique - ce qui est pareil - et à travers sa philosophie, on inspire les autres, on redonne alors de ce que l'on a reçu en puisant à la Source. 

Heureux l'homme qui découvre qu'il possède quelque chose, car il pourra donner de cette possession. Celui qui n'a rien, ne pourra rien donner, n'est-ce pas? 

Si nous nous considérons comme des hommes ne possédant rien, nous sommes pauvres et pitoyables. 

Comment l'homme qui se dit être un chercheur de vérité, peut-il supposer ne rien posséder? 

Par quel moyen cherche-t-il alors? 

Celui qui ne cherche pas, c'est parce qu'il est vide et les hommes vides tournent en rond comme des sots - et ceux qui ont une possession apparente (qui ne touchent qu'à la possession de leur autorité) ne cherchent plus, mais stagnent. 

Les vrais philosophes, ceux qui ont un amour véritable pour la Vérité, continuent de chercher - car personne mieux qu'eux, ne sait que cette Vérité cachée est illimitée, et qu'ils ne peuvent jamais La posséder en totalité. 

Celui qui partage sa possession de vérité, cherchera toujours à accomplir cette vérité - car il la donne quotidiennement, non? 

Le mystique sait que l'intuition et la raison cheminent ensemble - il sait que l'Intuition arrive en premier, et qu'ensuite la raison confirme et que finalement, l'action en sera le résultat. 

Ni l'intuition seule, ni la raison ou l'action seules, ne sont capables de travailler spirituellement d'une manière créative, encore moins de nous transmettre la vérité dans tous ses aspects. 

La vérité de chaque jour doit être notre source inspiratrice, et elle pénétrera pour cela dans notre cœur et notre raison. 

Provenant de l'âme, elle se tourne d'abord vers le cœur - c'est l'amour du Savoir ou de la Connaissance - la Gnose. 

Ceci fait de nous un philosophe. 

Dans cette action l'aspect mystique se confond avec l'aspect de l'âme, mais il reste inconscient, tant que le cœur et la tête ne le rendent pas conscient.  

Chaque inspiration torture celui qui la subit - elle le torture jusqu'à ce qu'il la mette à jour. 

C'est pourquoi, ce sont toujours des hommes inspirés qui écrivent l'histoire humaine, qui réveillent et qui colorent les jours. 

Si quelqu'un se dit être un chercheur, il doit être inspiré par le parfum de la Vérité, comme le chien policier qui suit sa trace jusqu'au but. 

Qui s'arrêtera avant d'avoir trouvé ce but? 

Et qui l'a trouvé?  

Ce que l'on possède alors, est toujours une étincelle, une étincelle provocatrice qui inspire. 

Mais c'est une étincelle qui est notre propre possession - et pas plus! 

Par elle, on peut donner. 

Le mysticisme journalier est le mystère inconnu de chaque matin - et nous avons toute la journée pour le découvrir. 

Et celui qui cherche, trouvera, n'est-ce pas? 

Chercher, c'est comme avoir l'attention en alerte, l'observation vigilante pour les plus petits événements - c'est avoir un éveil intérieur constant, par lequel nous n'avons pas besoin des dons extérieurs. 

On ne peut jamais dire: "Je n'ai pas de temps pour cette recherche journalière". 

Cette recherche se poursuit malgré les occupations extérieures. 

On ne peut pas la délaisser, et elle n'est pas limitée ni limitable, mais c'est une concentration cachée qui possède en elle ses propres instruments. 

Notre personnalité ne peut les activer, mais chez le véritable philosophe, ils sont constamment actifs, parce qu'il vit et perçoit tout à travers de cet instrumentarium, et en dehors même de son organisme corporel, y compris ses sens. 

Cela n'est naturellement pas nouveau - car il y a plein d'hommes qui, suivant l'une ou l'autre méthode, veulent activer cet instrument, ou bien veulent le "forcer". 

Hélas, il n'y a aucune méthode pour cet instrumentarium - ce serait bien beau si notre égo pouvait créer comme cela une méthode pour dominer cet instrument inné et spirituel. 

Tout ce que l'on peut activer, reste sur le plan naturel, métaphysique, mais toujours dans le domaine de la corporéité matérielle.  

Il manquera toujours l'élément inspirateur. 

Etre inspiré chaque jour par son propre intérieur, c'est comme être un philosophe-mystique dans le vrai sens du terme. 

Etre inspiré de l'extérieur, c'est toujours une situation temporelle et temporaire - Dès l'instant où l'inspirateur n'est plus présent, l'inspiration s'affaiblit et finalement l'individu retombe sur son propre plan personnel. 

Vouloir être constamment inspiré de l'extérieur, c'est comme demander chaque jour une injection, une impulsion artificielle qui devrait nous mettre à "niveau" intérieurement. 

Et c'est exactement contre cet artifice que l'on fulmine aujourd'hui dans la médecine et les sciences "naturelles". 

Lorsque je reçois une forte concentration spirituelle - une injection spirituelle - qu'importe de qui ou de quoi, mais de l'extérieur - cette piqûre pourra, dans le meilleur des cas, avoir une action pendant une semaine - tout dépend du type de piqûre. 

Mais dès que l'action s'affaiblit, je devrais courir pour en chercher une autre, sinon je retomberais.  

Ne nous plaignons-nous pas de cette rechute constante? 

Cette plainte se retrouve sur tous les plans, et parmi tous les types d'individus. 

Cette plainte n'aurait pas lieu d'être si nous avions nous-même, une certaine possession spirituelle inspiratrice. 

Non pas une sagesse livresque. 

Non pas un amas de connaissances intellectuelles - car elles n'inspirent pas, mais nous surchargent - elles nous saturent tant, que la "recherche de la Vérité" peut en être étouffée et se perdre ainsi. 

Et par ceci, nous négligeons notre "mission" - notre mission-âme. 

Dans le meilleur des cas, il y aura la possibilité qu'un animateur extérieur nous attaque tellement profondément et tellement durement, que le poison qui nous rendait amorphe et privé d'intérêt, ou que la couverture qui nous étouffait, en soient retirés, ne serait-ce qu'un petit instant. 

Mais en cet instant, le philosophe se réveillera en nous, et nous aurons alors le sentiment de pouvoir respirer plus librement. 

Ce travail, ce réveil du prochain, est en effet le travail du philosophe actif: appeler ses semblables, même les provoquer par un dur réveil, lorsque le philosophe-inné s'est levé en nous, car la croissance de l'âme vient de lui! 

Un ami (celui qui aime) la Connaissance spirituelle, un gnostique - un philosophe - s'efforcera de toujours vivifier - qu'importe ce qui pourra en advenir - cet Amour pour la Sophia. 

Et lorsqu'il sent - ce qui peut toujours se passer, que son amour s'affaiblit, il saura toujours où il pourra renouveler cet amour - mais il saura aussi qu'il y a quelque chose "qui ne va pas" avec sa propre philo-sophie. 

Comment peut-on donner, lorsque notre possession est abîmée, ou lorsque l'on a plus rien? 

Comment peut-on recommander à notre prochain ce que nous n'aimons pas nous-même, et que nous ne confessons pas, ou ce quelque chose dont on sait qu'il est détérioré? 

A ce moment, il pourra être fait appel à tous les trucages bien connus par l'égo, n'est-ce pas? 

Et n'est-ce pas - selon notre mission spirituelle - une action pitoyable, lamentable, mais aussi impudente? 

Etre chaque jour qui passe, un mystique, et répondre chaque jour à son amour pour la Sophia, c'est comme se remplir et donner se remplir de sa propre possession spirituelle, boire au Fleuve spirituel Universel, et être tellement inspiré par cette action -, que l'on produira quelque chose. 

Ainsi, nous ne nous occuperons plus de la compréhension du "temps", car une seconde inspiratrice est plus forte et plus active que 24 heures sans animation. 

On ne dit plus alors "ne pas avoir le temps pour être animé", ce qui est ridicule - mais l'inspirateur intérieur prend spontanément cette seconde du temps qui est nécessaire pour transmettre la Nourriture inspiratrice. 

Je ne prends pas - c'est le Fleuve de Vie qui me prend.  

Je ne me prépare pas spécialement à tel ou tel état, car celui-ci me prend lorsque je suis prêt. 

Je ne me prépare pas - je peux - en un clin d'œil - être prêt, sans discussion avec ma personnalité. 

Ceci est la chose la plus irritante pour tous ceux qui recherchent des méthodes. 

Ce Fleuve inspirateur qui est découvert par chaque philosophe ou chercheur de Vérité, ne se laisse pas limiter, ni dominer par rien ni personne. 

C'est lui qui domine celui qu'Il a choisi.  

Et cela pourra être toute âme, tout homme, dès lors qu'il est un philosophe, un Amoureux de la Sophia, qu'il est un véritable chercheur de la Vérité journalière, un chercheur de chaque jour, et non pas un collectionneur de curiosités. 

Que doit faire l'homme pour devenir ainsi? 

Rester intérieurement actif et vigilant. 

Malheur à celui qui devient intérieurement désintéressé ou amorphe, ou tiède! 

Comment resterai-je actif et vigilant? 

En m'occupant de tous les aspects de la Vérité, en commençant le jour qui vient avec une vigilance intérieure. 

"Que va m'apporter ce nouveau jour?" 

En étant émerveillé et gai lorsqu'un rayon de Lumière, de Vérité, de Compréhension, se montre. 

Ne laissez pas passer un tel instant sans l'utiliser. 

Ne vous laissez jamais dérober un tel instant. 

Ne vous créez pas des excuses, que la paresse doit recouvrir. 

Un Philosophe, un Chercheur véritable, ne se laisse jamais - pour aucune raison qui soit - dérober un tel instant. 

Au contraire! 

Il approfondira cet instant, il l'élargira, il y réfléchira, le sentira et le percevra dans son cœur et dans son âme. 

L'Intuition le découvre. 

La raison donne la force du penser - et le penser recherche une forme visible quelconque afin de le démontrer pour que le monde, l'humanité, le prochain, puissent voir et saisir. 

C'est la mystique géométrique qui est une science, et que l'on nomme Philo-Sophie: 

Le Don dans l'Intuition - 

L'élaboration, dans la raison - 

et la preuve, dans la matière. 

C'est une Trinité originelle qu'aucun philosophe ne pourra nier, car c'est le Triangle équilatéral dans la nature et l'Esprit. 

C'est la redécouverte de Pythagoras. 

C'est une Vérité universelle qui - vue qu'elle est difficilement réalisable - ne doit pas pour cette raison, être niée. 

Si l'on considère le mystique comme opposé du philosophe, on sépare alors les premiers deux dons de base de la Géométrie divine. 

Et comment pourra-t-on ensuite apporter la "Preuve"? 

Soyez un chercheur attentif à la Vérité de chaque jour. 

Gardez la philosophie ou l'amour de la Sagesse, et ne vous laissez pas détourner ou distraire, par des choses inutiles et des raisonnements apparents et superficiels, car le don de la Philosophia est inné en chacun de nous. 

Plus fort encore: Celui-ci nous poussera vers la pratique de la Philo-Sophia, car autrement, on ne pourrait pas vivre!

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