Allocution 2

Il est probable, qu'à l'approche d'un tel sujet, une question monte aussi en vous: y avait-il alors deux sortes d'hommes?

Des hommes qui furent les héritiers des Fils de la Lumière et ceux qui étaient déjà sur terre, au moment où ces Fils de la Lumière descendirent?

Lorsque l'on étudie les fragments des anciens écrits, on remarque en effet qu'il est question de "ceux qui descendirent du ciel sur le Mont Hermon" - et de ceux "avec qui ils se mêlèrent sur terre".

Ceci pourrait être un point de discussion, mais lorsque l'on ne suit que les faits, on remarque également que l'on distinguait "ceux qui apportaient les Arts célestes ou les Arts libres", et ceux pour qui ces Arts étaient totalement nouveaux, et même peu dignes de foi.

Un descendant de ces Fils de la Lumière considérera comme inanimé et sans vie, tous les enseignements ou sciences qui ne sont pas inspirés, et donc alors, uniquement matérialistes.

Celui qui connaît l'illumination intérieure ou la Lumière, est toujours à la recherche de cette Lumière, en tout et en tous.

La trouve alors comme un témoignage de quelque chose qu'il croyait perdu, mais dont il connaissait l'existence.

C'est pour cette raison que les sept Arts Libres ou Célestes, le touchent - et c'est pourquoi il cherche en eux cette Lumière intérieure - cette inspiration, leur origine, leur sainteté, ou ce qui est du ciel.

Les sept Arts légendaires furent appelés "Libres", parce que la liberté est synonyme d'insaisissable, d'abstrait, d'inspiration ou de non-terrestre.

Un homme vraiment "libre" est insasissable son animation est inattaquable, et ne se laisse jamais emprisonner.

Dans les sept Arts Sacrés, une telle liberté se trouve dans leur animation, leur origine ou leur terre de naissance.

Et c'est exactement cette liberté céleste qui frappe le chercheur ou le Fils de la Lumière.

Il en va de même pour la Section d'or - Là aussi se trouve cette inspiration intérieure comme une harmonie = L'équilibre entre le ciel et la terre, le Yin et le Yang - l'abstrait et le concret.

Pour cette raison, chacun choisira librement un objet d'art dans lequel se trouve cette Section d'or - et ceux qui ne s'en aperçoivent pas, manquent de "Souvenance céleste" - ce quelque chose d'indéfinissable et qui néanmoins, comme le disaient les Druides: "Lie les âmes".

Notre Souvenance d'âme - cet Héritage des Fils de la Lumière - nous lie, ou bien, nous sépare de nos prochains.

Un homme ayant une telle Souvenance d'âme, ne se laissera jamais enchaîner par un dogme, ni par une logique, mais toujours par la Sophia; la théo-sophia est totalement de la différente de la théologique (théologie).

Dans ces Arts Libres, demeure ce qui est alogique - ce par quoi on est amené à dire: "C'est là, essentiellement là" "Je ne sais pas d'où cela vient" "Cela monte en moi ....." etc.

C'est aussi pourquoi les astronomes disent: L'univers est un chaos - il y a des surprises - il ne suit pas nos lois.

Et cet précisément cet élément de surprise - cet imprévisible, qui est le plus impressionnant, le plus insaisissable, et donc alors, c'est une forme de liberté.

Cette liberté innée rend divin, la créature et la création, elle les rend spirituelles, non-terrestres. Nous pensons à ceci, lorsque nous disons: "Le Créateur n'abandonne jamais sa création".

Non - mais par contre, la création ou la créature peuvent laisser tomber leur Créateur, si elles ne sont axées qu'unilatéralement, avec les résultats qui en découlent.

Nous nous trouvons dans cette phase, aujourd'hui.

Par cet aspect unilatéral, diverses perturbations sont apparues, et l'on est obligé alors d'y pallier en complétant les deux aspects.

Cette suggestion, que l'on pourrait atteindre le Créateur le long d'un des deux chemins: celui du bien ou celui du mal - prouve ici, être une théorie trompeuse et injuste: Chaque jambe est placée sur un aspect:

  • Le gauche est Yin -
  • Le droit est Yang -
  • Bien et mal, ciel et terre.

Nous devons nous séparer ici de l'image du soi-disant "mal":

Le soi-disant mal n'est là que lorsqu'on nie la dualité - ou bien lorsqu'on parle d'une unité, alors que l'on n'a pas examiné la dualité.

L'Unité est.

La descente apporta la dualité et maintenant, ceux qui sont descendus, veulent retourner vers l'Unité.

Ici, sur terre, tout est double - et l'unité ne peut renaître que par le double.

Chaque unité qui n'est pas engendrée par la juste coopération du double, est fausse - c'est une apparence, une illusion.

Ainsi cela se passa-t-il avec les sept Arts Célestes, qui furent apportés sur terre par les Fils de la Lumière, et par le fait de leur multiplication, on y ajouta le second aspect: la forme, l'extériorité.

Ce qui fut intérieur, spirituel, devint extérieur, terrestre.

Mais ne perda pas pour autant ce qui était céleste et intérieur.

Avec nous, il en va de même: Par notre vie terrestre, nous pouvons ne pas perdre l'intérieur, le spirituel.

Ici se trouve notre faiblesse: Nous sommes trop laxiste avec notre intérieur, le Yin, la Théo-rie, l'intuition.

Et nous considérons la science comme une quantité de faits, et non comme un Art divin.

L'EXISTENCE DES ARTS CELESTES

Les sept Arts Célestes possèdent leurs légendes et leurs traditions, leurs Pères et leurs détenteurs - et, fait très surprenant, ces Messagers furent toujours apparentés aux Fils de la Lumière.

Leur vie est légendaire - leur naissance mystérieuse et insaisissable, ou bien elle est en relation avec la descente des Fils de la Lumière.

Comme Enoch, par ex., qui fut appelé leur Père - son père étant Jéred - premier messager de la Musique, descendant de Caïn, dont les parents furent Methusaël, Lémec, Jubal et Jabal - tous jouent un rôle dans les sept Arts Sacrés.

Il y a aussi Hermès Trismégiste - le roi légendaire de l'Atlantide - ou bien le fils de Saturne - celui qui dessina le Tarot, enseigna la numérologie, l'astronomie, la médecine par les plantes et l'Alchymie.

Et il y a également Osiris - le Dieu égyptien - qui, avec son épouse et son fils, forme la trinité égyptienne - semblable à notre Marie-Joseph-Jésus.

Leur présence sur terre peut être démontrée par leur papyrus, et malgré cela, on en parle comme des dieux, et on les considère comme des personnages de légendes.

Pensons ici à Imhotep, qui déclara avoir reçu son "Art de guérir" de son grand-père Hermès, qui lui-même, l'avait reçu des" Livres du ciel".

N'oublions pas aussi Isis - qui entra dans l'histoire, comme la première guérisseuse - elle annonça avoir reçu son Art d'un messager du ciel, et qu'elle le transmettrait à son fils Horus.

De même, dans le Livre apocryphe d'Enoch, on parle de ces Fils du Ciel ou "anges", qui détournèrent les femmes terrestres et leurs transmirent leurs arts, ou dons.

Ce fut là, leur faute.

On ne jette pas de perles aux pourceaux - on ne peut pas laisser emprisonner quelque chose de céleste, par ce qui est terrestre, sans que ce céleste n'en perde un aspect.

Ici se trouve alors la cause de tous les maux.

Ou bien, la cause de toute recherche, de toute lutte, de tous les doutes, et de tout chaos.

Pour pouvoir comprendre ou saisir quoique ce soit, il faut posséder l'instrument adapté. Nos cerveaux saisissent ce qui est terrestre - mais notre âme - ou bien l'hémisphère droit de notre cerveau, ou bien notre cœur, s'il répond à l'âne - saisissent le non-terrestre, le céleste.

Même la nature est comprise ou appréhendée autrement lorsque l'on discerne derrière le terrestre inné: On voit alors la nature avec d'autres yeux - on voit derrière sa soi-disant cruauté ou son état mortel - et on discerne le spirituel insaisissable, le mouvement perpétuel, la coopération miraculeuse du Yin et du Yang, ou la loi invisible qui met à jour la forme visible.

Dans les écrits les plus anciens, on peut lire comment les Arts libres célestes, furent transmis par des messagers, parce que ceux-ci étaient aptes à transmettre un tel message céleste.

Ces Messagers connaissaient une même orientation de penser.

A travers leurs paroles et leurs témoignages, se trouve le fil rouge, et ils ne se sont jamais combattus.

Prenons comme exemple les Règles d'or:

  • Confucius: "Ce que vous ne voulez pas que l'on vous fasse, ne le faite pas aux autres". ( 6° siècle av. J.C. )
  • Bouddha: "N'ajoutez pas de la souffrance aux autres, par des actes qui vousont donné de la souffrance". ( 5° siècle av. J.C.)
  • Djinn: "Dans le bonheur et dans la souffrance, dans la joie et dans la douleur, nous devons rencontrer toutes les créatures en les comprenant, et en étant attentif à ne pas leur faire de mal, comme nous l'évitons pour nous-même". ( 5° siècle av. J.C. )
  • Zozoastre: "Ne fait pas aux autres, ce qui n'est pas bien pour toi" ( 5° siècle av. J.C. )
  • Platon: "Ne voudrais-je pas me comporter avec les autres, comme je voudrais qu'ils se comportent avec moi?" ( 4° siècle av. J.C. )
  • Mahabharata: "Ne fait pas aux autres ce que, si on te l'appliquait, te causerais du mal". ( 3° siècle av. J.C. )
  • Rabbi Hillel: "Ne fait pas à tes prochains, ce que toi-même tu détestes". ( 1 siècle av. J.C. )
  • Jésus - le Sermon sur la Montagne: "Ce que vous attendez d'autrui, vous le ferez aussi. Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous haissent".

Il y a donc un fil rouge à travers les religions, à travers la Science et à travers l'Art. Tous trois sont reliés ensemble.

Et c'est bien l'une des preuves de notre pauvreté actuelle, que nous les séparions ainsi, et que nous appelions jour et nuit, à les rapprocher - sans parler de leur lutte au sein de leurs propres divisions.

Comme on peut le voir dans l'art de guérir, tous les aspects sont reliés entre eux: Les plantes, les couleurs, l'astrologie (-sophie), la numérologie, le yoga, la guérison par la prière.

A travers eux, on trouve aussi ce fil rouge. Dès que l'une des thérapies perd ce fil conducteur, elle devient inutile.

L'importance de ce fil conducteur est reconnaissable chez les descendants des Pères des Arts Libres: Zoroastre - Pythagore - Aristote - Bouddha - Jésus - et encore beaucoup d'autres.

Au fil des temps, les messagers sont devenus moins fameux, parce que l'origine des Arts est cachée dans un lointain passé.

Il apparut que leurs successeurs possédèrent de moins en moins de céleste, moins d'intériorité, moins d'abstrait, moins d'intuition et d'inspiration.

Et la porte fut presque fermée, lorsqu'on fonda les universités, les académies où l'on enseigne une science, une religion ou un art de façon unilatérale.

Nous nous plongeons dans le terrestre, dans l'extérieur, et dans ce qui est formé.

Cela devient des faits et de preuves visibles.

Qu'est-ce qu'une preuve?

C'est ce que l'on peut répéter trois fois, et qui ne change pas.

Maintenant, les astronomes affirment que même dans l'univers, une telle preuve n'existe pas.

L'univers est "désobéissant".

Il ne désire pas se fixer à une loi extérieure unilatérale.

L'univers reste froid aux lois humaines et universitaires.

C'est une donnée intéressante, mais pénible - et qui échappe aux cerveaux humains.

Un penser rationnel ne peut pas saisir ou comprendre des données irrationnelles - on a créé ainsi le "tant pour cent" d'inexplicable.

Une méthode totalement illogique et non-scientifique, une formule mathématique dont on extrait le "minimum" - alors qu'en dépassant ce minimum, on pourrait penser beaucoup plus loin, beaucoup plus profondément.

Si Vous avez suivi les dernières découvertes en géophysique, en physique, en astronomie et en mathématiques, vous avez pu constater comment les hommes de science sont en balance sur cette limite entre la preuve et la non-preuve, entre la loi et la non-loi, entre le tangible, et l'insaisissable.

On s'aperçoit alors comment ces scientifiques, pris par l'urgence; précisément de leurs recherches - se promènent le long de la ligne du rationnel et du concret, et se trouvent maintenant au centre, là où l'horizontal et le vertical, le concret et l'abstrait se rencontrent, et par cela, vivifient tout, également l'univers.

Certains astronomes et géophysiciens ont abordé, avec bien des hésitations, la philosophie ancienne, qui n'a pu réellement exister sans la nature - et ces hommes ont cité avec étonnement, la philosophie hindou, et la danse de Siva, entre autre.

Parce qu'ils se sont aperçus que l'extérieur et l'intérieur, sont inséparablement liés, et que les atomes qu'ils avaient étudiés, se trouvaient partout - et que, sans l'intuition et l'inspiration, on ne pouvait pas découvrir la vérité.

Le meilleur scientifique n'est-il pas celui qui se base d'abord sur son intuition?

Il y a, sur cette rencontre entre la science et la philosophie, des livres intéressants, comme par ex.: "La Danse des Derwish, et le Tao de la Physique".

Là, on peut s'apercevoir que nous sommes entrés dans une époque curieuse, une époque où deux opposés vont se rencontrer, et qu'arrivera-t-il?

Isaac Asimov, un astronome connu, se demande si alors, ce ne sera pas le moment du silence, de l'arrêt - car, si les deux opposés ne se mettent pas en mouvement, il y aura un arrêt, un non-être, à travers une longue période de l'être.

Ne serait-ce pas ici, le temps harmonieux et paisible, prophétisé?

Mais il dit aussi, qu'en un tel moment, tout sera fini - que ce sera la fin de la création, et l'ancienne situation qui se meut en soi, existera.

Ne voit-on pas ici, un parallèle avec toutes ces explications ésotériques et leurs citations sur l'initiation, le non-être, se perdre en Dieu, le retrait de la création etc..... ?

Les sept Arts Libres, dès qu'ils sont doubles, peuvent être nos guides ou nos accompagnateurs vers le passage du terrestre vers le céleste.

L'enseignement appelle cela l'extase - expérimenter une parcelle de ciel, ou le voir, ou y entrer.

Etre avec Dieu, disent les chrétiens, être en Dieu, disent d'autres.

Etre Dieu, disent les hommes ésotériques.

Mais tous veulent dire la même chose - et pourquoi luttent-ils entre eux?

Ce que ne font pas les sept Arts Sacrés, ni les sept couleurs de l'arc-en-ciel - car ils sont reliés par un fil rouge qui les unit.

    Les sept Arts sont:
  1. La Géométrie -
  2. La Grammaire -
  3. La Rhétorique -
  4. La Dialectique -
  5. L'Arithmétique -
  6. La Musique -
  7. L'Astronomie -

Et c'est précisément dans ces Arts que l'on trouve les soi-disant enfants prodiges.

Mais ces Arts ont été déformés, ils ont été rendus inanimés, on les a abordés de façon unilatérale.

C'est pourquoi, c'est le monde qui fut le guide, le poteau indicateur, et à cause de cela, nous sommes ignorants et spirituellement pauvres, malgré notre grand développement matériel.

Partout où les successeurs de ces Arts gardèrent leur origine, les hommes sont encore riches, et ils nous étonnent encore.

Par bonheur, ce furent surtout les peuples qui gardèrent leurs traditions, leurs légendes et leurs contes.

Ceux qui croyaient encore, savaient que la légende avait été réalité, jadis. Une réalité maintenant perdue, et que, dans cette époque de nostalgie, nous cherchons ardemment.

Heureusement!

Parce que nous prouvons ainsi que nous savons, que nous avons perdu quelque chose de bon.

Ceci plaide en notre faveur.

C'est une preuve que nous n'avons pas oublié notre Amour pour l'origine de toutes choses, et de nous-même.

Et l'Amour est le plus important de tout, n'est-ce pas?

Cet Amour là, en effet.

Qu'un tel Amour nous anime sans cesse.

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