Explications

Le druidisme

Pour les Celtes, le Druide fut par excellence, l'homme du chêne (de Deru, chêne).

Le Druidisme se divisait en trois grandes catégories:

  1. les Druides proprement dits, ou ministres du culte;
  2. les Vates ou Ovates. praticiens des sciences et, tout spécialement de la magie;
  3. les Bardes voyants, poètes, musiciens.

Chacun des titulaires de ces trois ordres pouvait parvenir au grade suprême de Pontificat de l'Ordre général.

Le Druide ne quittait guère sa retraite dans la forêt;

L'Ovate se livrait à des travaux, soit dans la retraite même, soit par l'exercice de la Médecine et de la Magie;

Le Barde présidait aux cérémonies nationales ou familiales, auprès des grands et du peuple.

Timogène nous assure que les Druides civilisèrent la Gaule, primitivement barbare. Ils vinrent à une époque lointaine, et d'une contrée qui n'est ni l'Inde, ni la Bactriane.

Le Brahmanisme et le Magisme étaient complètement aristocratiques; l'esprit démocratique le plus large inspira toujours le Druidisme.

Ce que nous en dit César, est peu de choses, car il n'a connu le Druidisme qu'à son déclin; au point de vue géographique, il ignorait la Celtique du Nord, et surtout l'Empire Hyperboréen que le navigateur Pythéas avait visité 4 s'avant notre ère, et que son contemporain Heécatée d'Abdère étudia au point de vue religieux et social.

Des renseignements laissés par les voyageurs et historiens de l'antiquité, il résulte:

L'existence d'une secte religieuse évoluée ayant pour centre Elixea, au Nord, dans l'île d'Elixoêa (Seeland danoise selon toutes -probabilités).

Cette cité sainte entièrement peuplée par le personnelle très nombreux du temple, abritait un collège de Prêtres-poètes assistés de chanteurs et de musiciens; le nom de ces prêtres Bordadai, est le Bairadion gallois, et leur culte s'adressait au seul Dieu de la Lumière d'où leur nom de Bardes du Soleil jusqu'à leur disparition.

La tradition fait descendre du Septentrion les messagers divins, initiateurs de peuples, dont Orphée, traduisez Aourfyd;

C'est à dire l'or mystique: Aour, hébreu et celte à la fois, et fyd, celte, le monde: ou Vid, la science. Soit Or du monde, Or du savoir, symbole de l'initiation; où: Rameau d'or, Vers d' or ou dorés, Légende d'or .... DIEU ....

Tout émané de Un, vers Un retourne.

Un est à jamais inaltérable et il est en tout, comme tout est en Lui.... DEUX, le nombre de la comparaison de la variété, de l'inconstance, surtout dans le cercle des vicissitudes.

TROIS est le nombre parfait, illuminateur de toute existence.

Erreur et apparences

Notre terre n'est qu'un point disparaissant dans l'espace;

Les Etoilés sont d'autres soleils éclairant dans l'immensité des Cieux, d'autres humanités; Cette existences est un court exil dont la fin heureuse marque une étape accomplie vers Celui dont nul ne prononça le Nom ....

Dieu n'est pas une insaisissable attraction: Il est suprême Réalité. Dieu ne fait qu'UN avec la Vie; il n'y a de vie que de Dieu, il n'y a de Dieu qu'en la Vie: Il est l'Être.....

Il est ce qui ne saurait être autrement. En son éternel présent, Il est contemporain de tous les temps, co-entier avec toute essence, coexistant avec toute aspiration de l'âme.

Dieu est le modèle de toute vérité, de toute justice, de toute liberté, de tout bien.

Il est le Bien du Bien, la Plénitude de la Plénitude; la Vie de la Vie, la Lumière de la Lumière, le Tout de Tout.

Par puissance, sagesse, amour, attributs divins, ce n'est pas en restreindre le nombre; limiter Dieu, serait anéantir notre immortalité.

Prononcer son nom serait le dénaturer: nul homme ne l'a encore entendu, nul ne sait comment le prononcer.

Mais toutes choses le disent intérieurement,

Quiconque honore Dieu ne l'appelle pas par ce nom, excepté intérieurement.

Origine des origines

De toute éternité, Dieu crée, car il a le pouvoir de créer; et, sans repos, il veut appeler à la vie tout ce qui est capable de penser et agir en luttant contre le mal et la mort.

L'acte divin, hors du temps comme de l'espace, est uniprésent. Avant tout commencement, l'Être non créé subsiste seul, dans l'inaccessible Ceugant, le cercle de l'immensité sans bornes.

Il subsiste par lui-même et, dans son sein, se trouvent en puissance toutes créations imaginables.

L'Être crée le non-être; l'Unité crée le nombre, énergies de la génération et de la destruction, le germe de l'océan cosmique, la racine de la matière primordiale, l'Abîme, Annoufn: et, dans l'Annoufn la Nuit de la Nuit, l'Impuissance de l'Impuissance, Cythraul.

Dans la nuit d'Annoufn, Dieu emplit le Ceugant d'une infinité de particules de Lumière; ces particules tombent constamment dans l'abîme. Particules petites, parmi ce qu'il y a de plus petit, mais la plus grande de toutes les choses grandes.

Il ne peut pas y avoir moins que Dieu an chaque particule de Lumière; en elle, en Dieu, est leur existence. Les particules de Lumière ou plus exactement, les âmes, prisonnières de cette inertie de l'inertie, à peine surélevées du néant, aspirent à la vie.

Mais elles se doivent un compte rigoureux de leurs actes: avec la liberté d'option, avec le discernement des actions par l'éveil de la conscience, un devoir leur incombe: si elles sèment l'ivraie leur récolte sera détestable; si elles produisent le bon grain, elles s'ouvriront une route de science et de bonheur.

Délivrance de Droug et de Cythraul...

Leurs adversaires: l'orgueil, le mensonge, l'égoïsme, constamment étalent la tromperie de leurs plaisirs éphémères.

Cependant la Loi éternelle est à leur portée: la Nécessité pour arracher au néant d'Annoufn; la perte de la mémoire à travers Abred; la mort pour permettre la vie spirituelle de Gwynfyd.

Toujours pour le mieux de notre avancement en Perfection.

Nul ne peut s'élever au cercle de la Félicité, s'il ne s'est attaché, durant sa vie, pendant qu'il était Homme (matériel), au Bien, à la Piété, à tout acte de Sagesse, de Justice et d'Amour.

Celui qui s'est laissé dominer par les contraires, la folie, l'injustice et la haine, retombe en Abred, dans une existence équivalente à son existance perverse, obligé de Transmigrer sans répit, jusqu'au jour où il aura enfin, renonce à sa propension au mal et à la impiété.

Et toutes choses procèdent du parfait Amour de Dieu.

Éternité des âmes

L'âme étant une parcelle de Dieu, son anéantissement serait comme conséquence celui de Dieu lui-même. En raison de l'indivisibilité divine, une parcelle de Dieu ne peut être moins que Dieu.

Dans la pensée du créateur, l'âme était conçue telle, qu'elle doit se réaliser jusqu'à son apothéose finale; sa justice comme son Amour, s'opposent à un anéantissement.

Sinon, Il ne l'aurait point créée. Pour ce qui est de la damnation éternelle, la conclusion s'impose alors: elle est inadmissible.

La notion d'enfer, pas plus que la notion de paradis n'existe pour le Druidisme.

S'il faut vous en croire, disait le poète latin Lucain, s'adressant aux Druides les ombres ne vont point aux tranquilles demeures de l'Erèbe, ni aux tristes royaumes de Pluton.

La mort, suivant vous, n'est que le milieu d'une longue vie.

Strabon, César, Diodore, Pomponius, Méla, confirment ce que dit Lucain.

L'enseignement des Triades est d'accord avec les vieilles doctrines druidiques.

Trinité divine

Aesus (ou Teutatès) + Hu-Kadarn + Koridwen (la Vierge noire)

Aesus (ou Teutatès: Celui qui règne Unique dans le cercle infranchissable de Ceugant, dans le cercle de l'immensité; Unité de l'Unité.

Hu-Kadarn: Puissance universelle, fils de Dieu.

Le plus grand dans le Ciel parmi toutes les splendeurs visibles.

C'est l'époux Mystérieux de Koridwen, c'est le Verbe.

Koridwen: La Vierge noire; c'est la nature.

Principe mystiquement considérée comme épouse et mère de Hu-Kadarn. Objets de longues et orales explications des Druides.

Hu-Kadarn comme adaption du Verbe Lumière, était symbolisé comme soleil spirituel, par le soleil physique.

Le gui

Pline a écrit que le gui, dont le nom même signifiait "herbe de Science" était nommé par les Gaulois "remède universel".

Le gui, l'herbe de science, le "rameau d'en-haute, le rameau d'or", était l'emblème et le sujet d'une véritable "panacée universelle".

Par ce terme, les Druides entendaient la Pierre de Sagesse, la Pierre Philosophale, la Science divine, la Sapience.

"Tout est dans tout; et le chêne, arbre sacré, ne croît volontiers que là où l'homme reflète la même modalité cosmique qui l'a lui-même spécifié: telle la feuille souple et obstinée du chêne, telle l'âme celtique ...."

Annoufn - Abred - Gwynfyd - Ceugant

Annoufn, c'est l'abîme chaotique, commencement nécessaire; Abred, c'est le cercle de ceux qui, éloignés encore de la Perfection; ont besoin de se perfectionner encore;

Gwynfyd, c'est. le cercle des Parfaits, le cercle de la Béatitude; Ceugant, c'est le cercle de Dieu seul.

Explications tirées des triades

"Trois choses qui seront rendues à l'homme dans le cercle de Gwynfyd.:

Le génie primitif,

L'Amour primitif,

La mémoire primitive.

N'oublions pas que nous dit cette Triade:

"Trois choses sont primitivement contemporaines:

L'homme,

La liberté et

La Lumière...

"Trois plénitudes de Gwynfyd:

Participer à chaque état de vie,

Avoir la plénitude de l'Un,

Aimer tout vivant et toute vie en aimant Dieu par dessus tout.

"Trois prééminences de tout vivant dans le cercle de Gwynfyd ou de la Béatitude:

La vocation,

Le privilège,

Le génie (Awen).

Or, deux vivants ne peuvent être primitivement semblables en rien, car chacun possède la plénitude de sa distinction; et la plénitude d'une chose comprend nécessairement tout ce qu'elle peut être en réalité. Même la perfection ne réalise pas l'uniformité: elle consiste en ce que chaque être réalise complètement son propre idéal.

Chacun la comprend suivant ses facultés.

Suite du druidisme

Le Druidisme a pu et peut s'adapter à toutes les religions, à tous les symbolismes. Ce qui a permis au Christianisme de comprendre immédiatement le Druidisme et de conquérir l'Occident.

A quoi visaient les Druides, que recherchaient-ils?

L'austérité de la morale,

la pureté de leurs moeurs,

des moeurs irréprochables pour leurs élèves,

une grande liberté d'esprit,

une grande indépendance de jugement,

des principes élevés et non des envies temporaires de spiritualité.

Ce que nous montre la Triade divine:

Vénérer la divinité,

Travailler au bien de l' humanité,

Supporter courageusement les coups du destin.

De tout temps, le Druidisme fit œuvre de paix, "le droit à la face du monde", dit le Druide-Héraut à l'ouverture du Gorsedd (réunion des Druides)

"Est ce la paix? Alors, le glaive qui a été à moitié tiré est remis au fourreau. Puisse un néo-Druidisme ramené aux sources de l'ancien, et enrichi de toutes nos expériences, faire encore une fois la paix entre tous les hommes ..."

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