Peut-être ce sera une surprise, pour quelques uns parmi vous, que je donne une conférence basée sur le Faust de Goethe.
Dans ce Faust, on trouve dans le chapitre de la "Cuisine de la Sorcière" un verset qui, dans le symbole de ses chiffres indique tout le chemin de l'initiation.
Nous avons été tellement frappé par cet ancien verset, que nous pensons qu'il vaut la peine d'être décrit.
Comme nous l'a écrit un de nos amis allemands, Goethe a trouvé ce verset dans un petit livre latin, et il est certain que c'est un reste d'une sagesse ancienne.
Il commence ainsi:
"Tu dois comprendre de l'un fais le dix....."
Lorsque vous entendez ces premières phrases, vous pouvez déjà comprendre qu'une sagesse lointaine se dévoile:
"De l'un fais le dix."
Les nombres de un jusqu'à dix forment le Chemin de l'initiation du pèlerin; tous les obstacles sont enfermés entre le un et le dix.
Si l'homme réussit "à faire de l'un le dix", sa souffrance, sa recherche et son chemin de l'initiation prennent alors fin.
Vous devez vous imaginer (surtout si vous êtes sceptique vis à vis du symbolisme des nombres) que dans ces simples paroles:
"De l'un fais le dix", sn trouvent nos complexes, nos difficultés, notre lutte et nos triomphes.
L'enseignement des nombres est un langage secret dont se servait déjà Hermès Trismégiste, comme vous le savez le symbolisme est en accord avec les cartes du Tarot hermétique, le livre de l'initiation égyptien.
On peut faire une caricature de chaque enseignement si l'on refuse de se servir de la clé qui peut ouvrir les secrets.
Presque tous les enseignements du Salut ne sont-ils pas restés fermés parce que l'on n'a pas la clé?
De ce fait beaucoup parmi ces enseignements sont devenus des caricatures, des dons incroyables, mutilés par des gens incrédules.
Tout nombre a une signification symbolique, qui correspond à la forme créatrice et au Chemin de Retour du Fils de la Lumière vers son Père.
Le commencement humain se trouve dans le un.
Imaginez-vous ce un, dans son graphique: une ligne verticale.
C'est le signe des hommes, le signe de la force dans la nature, l'énergie de vie; pensez à la fleur qui se tient debout sur sa tige, pensez au brin d'herbe, au chêne puissant, à l'épi de blé.
Bref, le un est toujours le symbole de la force, dans le refus, comme dans la Glcire Divine.
C'est alors un symbole de l'arrogance et le symbole de la Noblesse.
Le un est puissant, majestueux, c'est la force solaire, l'énergie, le magicien.
Le un est invincible.
Si dans l'homme règne cette énergie de vie, il peut résister à toutes les tempêtes de la vie!
Avant que ce un, comme force de vie, comme homme, et comme Fils de la Lumière ne soit, le Tout était là, l'Eternité, le Grand Inconnu, caracté-risé par le zéro.
Le zéro n'est pas un vrai nombre: c'est une matrice.
Il n'est rien et en même temps il est tout.
Il est sans commencement et sans fin.
Nous sommes tous venus de ce zéro, de ce champ Divin Illimité, comme sur la terre, nous tous venons de l'œuf, de la matrice maternelle. Toutes les formes proviennent de ce "zéro".
Aussi longtemps que vous êtes un "zéro" , vous n'êtes rien.
Cette expression est connue: c'est un zéro (il est d'une parfaite nullité) Celui qui est un zéro, n'est pas le un, il n'est rien, personne, il est caché.
Ne passez pas trop vite devant le langage symbolique de la vie journalière! Vous,qui pensez être spirituel, lisez la langue de la spiritualité qui est restée dans ce Champ de l'Œuf Divin et qui ne peut être lue que par le un, l'homme qui est un véritable un parce qu'il est tombé de ce zéro spirituel.
Tout a commencé avec la création du un, de l'homme, de la puissance verticale se mouvant du haut vers le bas et du bas vers le haut.
Le chemin de croix est relié à ce un, cet homme qui se tient verticalement, il crucifie la nature, le champ horizontal.
En prenant le Chemin du Retour vers les Cieux, nous traversons le champ horizontal de cette nature.
Le Fils de la Lumière forme sa propre croix, la ligne verticale du haut venant du bas et traversant la poutre horizontale de la nature temporelle.
Dès que cette poutre est traversée par le Fils de la Lumière, il triomphe alors de la nature et brise sa puissance.
Au moment où l'homme s'élevait sur terre, dans le champ horizontal, les nombres de un jusqu'à dix prenaient forme.
Pour cette raison, la sage Sorcière dit : "De l'un fais le dix".
Placez-vous comme le un, de nouveau à côté du zéro de l'Eternité.
Placez ce un dans le zéro de l'Eternité; faites de votre un déchu, qui est isolé du zéro, un dix, un un et un zéro.
Et ainsi, pour ceux qui acceptent le conseil de la Sorcière, commencera la difficile tâche de faire de soi un dix.
Nous tous, chacun pour soi, peinons dans cette suite de nombres.
Difficilement, notre chemin passe le deux et va vers le trois, le quatre et le cinq, le six et le sept, et du huit vers le neuf, pour se terminer dans le dix. A I'origine, ce verset se nommait:
"L'une fois un du six, et non pas "l'une fois un de la Sorcière".
(en allemend: sechser et hexer)
Le six est le nombre des hommes de la génèce. Au sixième jour Dieu créa l'homme, y compris l'âme, ou bien y compris' ces sept réalités comme le dit le Livre d'Enoch.
Sur la sixième carte du Tarot, le pèlerin prend la décision d'aller avec Dieu, ou bien de rester isolé comme un errant.
Le "une fois un du six" est ainsi la clé secrète qui est donnée à l'homme vrai; c'est le verset de l'homme, de l'homme du six, l'homme qui prend la Décision.
Il est comme l'homme qui regarde Vénus, la planète du six, et la prend comme guide dans le royaume terrestre, mais ne se sacrifie pas à sa bizarrerie.
Le "une fois un du six" est le verset de Vénus, la Sorcière, qui est conté à l'homme qui se trouve au carrefour de sa vie.
La Sorcière est une vieille "sorcière" détournant l'humanité ou bien une vieille femme sage guidant l'homme dans les secrets de la nature à travres sa connaissance.
L'enseignement des nombres, comme il est montré dans "l'une fois un de la Sorcière" est le grand secret du triomphe, le triomphe de devenir un dix, un un qui rentre dans son Champ Divin du Zéro.
Cette Sorcière dit ensuite à Méphisto et à Faust: "Le deux, laisse-le aller, et le trois fais-le tout de suite".
Si l'homme est devenu un un, s'élevant sur l'énergie intérieure, il fait connaissance avec le deux, une forme terrestre qui peut l'aider à briser cette arrogance du un, se trouvant dans les paroles: "Je suis comme je suis" ou le "Je suis".
En attaquant ou en affaiblissant cette arrogance, le un sera capable de se mouvoir, de marcher, de traverser les phases suivantes.
Le deux, comme le dit Pythagore, n'est pas un nombre.
Non! Le deux est le principe réceptif, on peut dire, le principe féminin, celui qui va former, celui qui formera de I'un, le deux: le cœur et la tête, et ainsi, de ces deux proviendra un fruit.
Adamas devint deux: Adamas-Hevah.
Le Fils de la Lumière, puissant dans sa résistance arrogante, doit devenir un homme qui s'agenouille, s'adonnant au deux, donnant sa force, son énergie,son germe. La ligne verticale devient souple.
Et ce deux ne garde pas cette énergie: il la "laisse aller", cette énergie le traverse.
Il est curieux, bien que les enseignements archaiques l'affirment ici, que le deux, bien que vu comme le principe féminin, soit une action de la tête.
Egalement dans le Tarot: le deux signifie le "savoir.
Le un comme énergie primordiale, comme moteur ou cœur de l'homme, donne cette force puissante à la tête, qui reçoit ainsi le savoir.
Mais cette tête doit tout de suite "laisser aller" ce savoir.
Jamais auparavant, on a exprimé cette vérité, d'une manière aussi belle et aussi courte; c'est la différence entre le penser du cœur et le penser de la tête.
"Laissez aller" le savoir de la tête! Le cœur est le moteur du tout.
La tête, comme le cerveau, n'existe pas vraiment; il n'est pas, comme le dit Pythagore en parlant du deux.
Malgeé cela, la tête est un champ dans lequel le 'un' déverse son energle, sa force, sa lumière.
Ici, on rencontre clairement la contradiction entre la science intellectuelle qui garde, rassemble, et le deux de "l'une fois un de la sorcière" qui dit: "Laissez aller".
Garder, rassembler la connaissance comme un avare et la ressasser comme un disque ensuite, ne guide pas I'homme vers le dix - vers l'Eternité ou sa Maison Originelle.
Le deux, le principe féminin, le Graal de la tête, ce Crater d'Hermès Trismégiste n'est là que pour engendrer le trois.
"Et trois fait-le toute de suite, ainsi tu seras riche" dit la sorcière.
Le trois apporte le brisement, c'est le fruit, la lumière, l'amour, l'amour visible.
Trois est le nombre du fruit, du nouveau-né, de la lumière.
Si on fait le trois tout de suite, on sera riche.
C'eet le langage que I'on tient à I'homme de la Souvenance, celui qui garde cette pré-souvenance. Car c'est justement cette Souvenance qui l'inspire à une Idée Nouvelle, la production d'un "trois".
Cette Souvenance le pousse pour "laisser aller" le deux.
Il ne s'accroche pas à une connaiasance intellectuelle.
Il ne fait pas de ce deux une force autonome, car le deux ne peut pas exioter isolément. De même disent les scientifiques terrestres - toute fécondité provient du deux - toutes les actions existent du deux; de I'harmonie du deux, la nature peut exister ainsi que l'homme spirituel.
L'homme spirituel vivra de l'action double de la tête et du cœur.
Cette double action n'est présente qu'à cause da la naissance du trois. Le deux, dans ses manifestations terrestres n'est là que poux faire naître quelque chose d'autre.
Ce deux, est l'image de la nature, ce laboratoire dans lequel le Fils de la Lumière tombé, doit réaliser un Chemin de Retour vers son Père.
La coopération du cœur et de la tête dans ce commencement du Chemin engendrera I'Idée spirituelle, les formes imaginées.
Le trois symbolise la lumière. La sorcière pense que ce trois enrichira l'homme qui est devenu une double unité, un deux harmonieux.
Maintenant on peut se poser cette question: L'homme ne se sent-il pas un moment enrichi et heureux lorsque l'Idée l'humination ou l'Inspiration le touche?
Dans cette situation, on comprendra tout à coup le pourquoi de la vie, des circonstances, on voit tout dans une autre "lumière".
C'est l'action du trois.
Dans sa signification le trois est I'éclair, l'illumination.
C'est la Lumière ou l'Esprit qui réveille la terre de son sommeil, ou bien réveille le chaos de son ignorance.
N'est-ce pas un clair exemple de nos vies?
Ce trois n'a rien à voir avec une connaissance intellectuelle.
L'intellectualité est une action du cerveau, le vrai penser reste immobile.
Non, le trois n'est produit que d'un deux - l'homme -, d'une double action harmonieuse, qui "laisse tout aller".
Le passage du deux qui n'arrête pas la Force Divine Primordiale de l'un (si le un est bien) fait alors naître la lumière.
Le "un", le Fils de la Lumière tombé, comme homme spirituel et comme Fils de la Lumière qui a vraiment commencé le Chemin du Retour, donne sa force primordiale au deux, et celui-ci la travaille tellement qu'elle devient capable de se démontrer au-dehors.
Ainsi, l'image visible est là, le Fruit, la Lumière visible, l'Idée qui illuminera les autres ou qui accompagnera les autres.
L'homme qui placera une Idée Lumineuse dans un groupe, apporte là le Renouvellement.
Un, deux et trois, forment la base magique pour les évènements à venir et ils pourront être la clé d'une transfiguration, d'une révolution intérieure.
Ils sont inséparablement liés l'un à l'autre, car isolés, ils sont infertiles. L'échec de presque tout homme se trouve dans le fait qu'il sépare le un du deux, et le deux du trois, et ainsi il lutte contre des impossibilités. Le "un" est; on ne peut pas lui échapper.
Le "un" est la suite d'une descente volontaire dans un autre champ vibratoire.
On doit alors se baser sur le un, il n'y a pas d'autre moyen.
La mentalité, la sensibilité, la dégradation de la souvenance de ce "un", de ce Fils de la Lunière, déterminent le résultat sur le Chemin de l'Initiation, et déterminent aussi notre compréhension envers le "une fois un de la sorcière".
Notre véritable état d'homme détermine si nous comprenons ce verset, le verset des hommes vrais, ou bien comme un non-sens d'une veille sorcière.
Notre noblesse intérieure comme un détermine notre résistance, notre aversion ou bien notre réceptivité envers la sagesse archaïque.
Le "un" doit être vraiment sain en soi, spirituellement harmonieux.
La fleur doit être forte et vivante si elle veut tenir sa tige toute droute comme un "un" dans les tempêtes.
Apprenez par le livre de la nature,qui est aussi le livre des hommes!
Apprenez la sagesse simple, qui est cachée dans le giron, le deux de la nature.
Veuillez apprendre - Ceci signifie en même temps "laissez aller", le deux du verset de la sorcière.
"Laissez aller" cette arrogance forcée - laissez aller cette intellectualité pétrifiée qui gèle tout.
Laissez-vous aller vous-même, montrez-vous tel que vous êtes.
Tout homme digne peut se "laisser aller" sans danger d'exaltation.
Mais il doit être digne.
L'exaltation, les extrémités sont toujours la suite d'une maladie intérieure du un. Pour être ou pour devenir un "un", l'homme doit être préparé à s'abandonner, à ployer sa tige, son tronc - il doit apprendre à se ployer, mais à ne pas se briser dans les tempêtes.
Le chêne n'est immobile dans les tempêtes que si il a rassemblé assez de force et si sa couronne est puissante et forte.
Comprenez ce langage symbolique!
Comme petit chêne, dans sa jeunesse, il s'est toujours ployé, mais il ne s'est jamais brisé!
Le "un", le Fils de la Lumière doit apprendre dans le domaine où il est placé - il doit apprendre à se servir de ses matériaux de laboratoire.
Il doit vraiment apprendre à vivre, avant qu'il puisse se développer spirituellement.
Et "vivre" ne veut pas dire se perdre dans des évènements indignes, mais: s'harmoniser avec la respiration de la nature - avec les symboles des nombres dans la nature, car on y trouve ainsi tous les nombre de "un" jusqu'à neuf.
L'homme doit se placer dans cette série de nombres sacrés et il doit devenir la plénitude de ces nombres. Il doit chercher le secret de chaque nombre: en commençant par le "un" du cœur, le soleil.
Comme les planètes gravitent autour du soleil, ainsi l'homme gravite véritablement autour de son cœur.
Le cœur décide.
La Pureté du cœur est comme devenir un noble "un". Le cœur Pur ne connait pas d'orgueil.
L'orgueil est la maladie du cœur qui se rassemble dans la tête, dans le deux. La force du lion derrière le front, l'égo dominateur n'est qu'une maladie de l'un et du deux - ainsi cette force du lion est difficile à détrôner.
Le égo-malade ne se trouve jamais seulement dans le cœur ou dans la tête - c'est une maladie du cœur et de la tête.
Si cette double action est malade, leur fruit sera déformé et remplit avec des émotions destructrices.
La fénêtre derrière le front doit être vide - "laissez aller" dit la sorcière - ne laissez pas rayonner dans la tête ce germe du "un", mais "laissez-le aller".
Sinon, l'action du "un" dans la tête deviendra malfaisante, empoisonnanie ou bien morte comme une eau morte qui est chauffée.
Comprenez la langue de la sorcière, ne laissez pas passer ce langage, mais pensez-y: "De l"un", fais le dix".
Et ceci vous est dit - à vous qui êtes ce Un!