SUR LA COMMUNAUTÉ QUI EST UNE NÉCESSITÉ URGENTE
La poussée vers la liberté se démontrant si clairement dans notre siècle, repousse l'idée de la communauté, à cause du fait que la communauté serait accompagnée de liaisons de dépendance.
Ce que Basilide - Gnostique du II siècle - nous dit sur la communauté est extrêmement révélateur et clair:
"L'homme est faible, et pour cela, on ne peut pas éviter la communauté - si ce n'est pas une communauté sous le signe de la Mère (le Ciel), elle sera sous le signe du Phallos (la terre).
Aucune communauté ne signifie souffrance et maladie.
S'il y a les deux, il y aura alors déchirements et décomposition."
Ce sont les paroles de Basilide.
Il se base sur cette Pensée Universelle que l'homme existe entre la Mère, le Ciel - et Phallos, la terre.
Il doit y avoir une communauté avec l'un des deux - sinon, l'homme, souffrira et tombera malade.
Car s'il y avait une liaison avec les deux, il y aurait déchirements et décomposition.
C 'est-à-dire, les deux, en même temps,
L'homme fut, après sa descente dans le chaos, soumis à la multiplicité, et il doits en protéger par la communauté - la séparation l'affaiblit vis à vis des "dieux".
Chacun pourra en témoigner dans sa propre vie.
L'isolement est comme la cachotterie, la solitude, du fait d'être en dehors de la communauté - bien que spirituellement parlant, naturellement.
On doit d'abord avoir connu la communauté pour pouvoir croître vers la force de la séparation.
L'aversion envers la communauté, comme elle fut éveillée par les religions cléricales pendant des siècles, est l'une des extrêmes de la communauté comme elle fut décrite par Basilide.
Pour être ferme et fort en face des "dieux", c'est-à-dire, en face des séductions, des manœuvres et des mensonges des démons, l'homme doit se réconforter dans l'unité.
Il n'y a que l'unité intérieure qui puisse apprendre à l'homme l'unité commune.
Car celle-ci demande absolument de grands efforts qui ne sont pas réalisables par le croyant primitif.
"A cause de la faiblesse humaine envers les dieux et les démons (le bon et le mal) et leur loi invincible, la communauté est urgente.
Vous avez besoin de la communauté en accord avec leur force; s'il y avait plus, cela serait mauvais". (Basilide)
Les "dieux" sont comme les courants éthériques qui viennent du mouvement Yin-Yang - ce n'est pas individuel, mais cela est présent tout autour de nous.
En face ce bon ou ce mal de l'air, l'homme ne peut pas résister dans son isolement. On doit former des champs bio-énergétiques, pour pouvoir résister à ces dieux invincibles.
Dans l'homme, le terrestre est comme un tel dieu, c'est inné, c'est l'énergie intérieure à laquelle il ne peut pas résister - en face se trouve la Force Céleste, et Celle-ci est aussi présente en lui.
Dans la séparation, l'homme sera poussé entre la terre et le ciel.
Il n'y a que s'il est dans une communauté qu'il pourra rassembler assez de force pour être debout, soit dans les choses terrestres, soit dans les Choses célestes. De ceci, on peut conclure de quelle manière fut fondre la motivation des anciennes communautés religieuses.
Bien différentes sont aujourd'hui ces "communautés religieuses" qui sont déformées dans et par leur commerce pour soutirer des bénéfices, des quantités d'âmes.
L'expression "l'unité crée la puissance" est innée dans l'homme dès son origine, et de cette connaissance, il va à la recherche de l'unité.
L'unité dans la séparation, ou bien, l'unité dans la communauté.
Sa connaissance innée à ce sujet, le déchire, le rend malade, et lui apporte la souffrance, à cause du fait que l'Unité Originelle lui semble irréalisable, car il a oublié de quelle Unité il s'agit.
La distinction conduit vers la séparation, et la séparation est contre la communauté.
La loi naturelle de la bio-énergie, par laquelle on peut constater que le semblable guérit le semblable, est en accord avec les paroles de Basilide.
Au plus profond de son être, l'homme est séparé - bien qu'il ait besoin de la communauté à cause de sa faiblesse.
Mais vu qu'il a oublié la Loi Originelle de la Communauté, il ne réussit pas dans la séparation sous sa forme la plus Haute, ni ne réussit dans la Communauté, comme une nécessité pour son existence terrestre.
C'est pourquoi l'homme souffre - Il n'y a aucun homme qui ne souffre pas - ou bien il sera confronté avec cette souffrance dans sa jeunesse, ou bien dans sa vieillesse.
Il n'y a qu'une différence de degré.
Plus, de communauté, que les "dieux" ne le rendent nécessaire, cela sera mauvais. C'est une phrase-clé.
Peu à peu, l'homme a pris la loi dans ses propres mains, et il décide pour ses prochains, pour leurs besoins, pour leurs lois, leurs devoirs, et leurs besoin de communauté.
Il y a un temps pour la communauté - et il y a un temps pour la séparation, et si l'on connaît la loi des deux, on arrive à une existence de vie harmonieuse.
"Dans la communauté, chacun se soumet à l'autre afin que la communauté se maintienne, car vous en avez besoin".
C'est une phrase irritante pour beaucoup de personnes.
Malgré tout, cela est très fondamental.
Supposez que chacun dans la communauté, soit dans l'intimité de la famille, soit dans les grands groupes, suive cette règle - il n'y aurait alors jamais de schismes.
Il y aurait toujours deux hommes pour suivre cette règle, pour être en accord, car plus jamais, l'un ne dirait: "Tu te soumets à moi".
Non.
Les deux se soumettent l'un à l'autre.
C'est une impossibilité dans la société moderne, et aussi donc une impossibilité dans les formes religieuses organisées.
Le pouvoir du plus fort devient alors la loi dans la communauté, bien que cette loi ne serve que dans la séparation.
Dans la Communauté, c'est le "servir", qui est la seule importance. Les corps éthériques ou bien les bio-énergies s'ajoutent et se mêlent, et leur union est comme le coefficient de la communauté.
Logiquement, les plus forts apportent l'élément protecteur, mais cette force sera leur part dans la séparation.
"Dans la séparation, chacun s'élève au-dessus de l'autre, afin que chacun se réalise et évite l'esclavage".
Voilà !
La communauté est bien, même urgente, jusqu'à une certaine limite.
La séparation est juste, jusqu'à une certaine limite.
Pour comprendre cette loi, l'homme ne doit pas être un esclave, ni un homme arrogant dans sa séparation.
Pour cela, la communauté et la séparation dans leur vraie signification sont bien difficile à réaliser, et ainsi, on rencontre toujours leur caricature.
"Se réaliser dans la séparation" veut dire que l'on fait quelque chose dans sa séparation, et qu'on y puise de la force pour la donner dans la communauté.
La Vraie Communauté consiste en corps éthériques unis, mais où personne n'aura de dommage, ni de tort après.
Le faible se sent rené, le fort se sent reconnaissant de pouvoir "servir".
Le "Je m'abaisse à cause de la communauté" est alors un motif arrogant de l'homme qui n'a pas oompris la séparation, et cette séparation ne l'élève pas, mais au contraire, le détourne des vraies pensées.
Le "servir" est la base de l'homme spirituel.
Basilide pense à cette spiritualité, et n'attend donc pas ainsi de protestations contre la communauté", mais il attend que l'homme spirituel se donne à cause de l'urgence de la communauté.
Les démons intelligents, c.à.d. les Fils de la Lumière tombés, les profiteurs des âmes errantes, peuvent violer cette loi fondamentale en forçant l'homme plus que son besoin de communauté, et ceci est "mal".
Qui détermine ce besoin?
Eh bien, le caractère, la conscience de l'homme.
Son besoin sera - si tout est bien - de servir, et il sera aussi, la séparation, pour intensifier sa force individuelle.
Il y aura un mouvement rythmique en accord avec son développement intérieur. Se remplir éthériquement, recevoir alors de la force, se passe autrement dans la communauté que dans la séparation.
Comme il a été dit: "Celui qui ne connaît pas la communauté, ne connaît pas la séparation".
Celui qui rejette la première et s'accroche à la seconde, est déchu de son rythme spirituel; et vice-versa, c'est la même chose.
Dans la communauté - qu'importe sous quelle qualification - le corps éthérique commun sera rempli et fortifié, et chacun en sentira les bienfaits - si ce n'est pas le cas, il y a alors quelque chose de faux.
L'homme fort reconnaît la vibration, le faible se sent comme s'il s'était baigné dans un bain éthérique.
La répétition n'est possible que pour le fort, dans sa séparation.
Plus la communauté est en accord avec la loi, plus l'individu dans cette communauté recevra de compréhension et ainsi, pourra se développer comme un homme fort qui pourra supporter la séparation.
Un homme qui pourra alors résister aux démons et aux dieux, le yin et le yang, le mouvement du bien et du mal.
Bien entendu, cela se remarquera dans les actes, les pensées et les émotions.
Pour devenir un homme spirituellement autonome et individuel, on doit bien comprendre la loi de la communauté.
"Dans la communauté, la privation est demandée - Dans la séparation, la surabondance est demandée...." comme le dit Basilide.
"La privation dans la communauté" est ici l'expression de l'oubli-de-soi, ne rien prendre pour soi, se priver du désir et d'être, c'est alors la forme la plus noble du "servir".
Une privation qui ne doit pas être forcée par l'état éthérique des émotions et des pensées du corps commun, car une privation forcée ne change ni les émotions ni les pensées, au contraire.
L'Unité éthérique ne se forme pas ainsi.
L'homme spirituel s'abstient de quelque chose par une motivation forte et intérieure - la privation n'est alors pas un devoir, ni un forcement, mais une évidence.
La loi intérieure apprend à l'homme le mouvement de la privation et de la surabondance.
"Dans la séparation, la surabondance est demandée".
Ceci pourra être mal compris, mais cela ne veut pas dire autre chose que: "Une surabondance dans l'assimilation spirituelle est nécessaire pour avoir la force de servir".
Ici, Basilide parle d'une concentration journalière sur l'Esprit, une surabondance de spiritualité qui dominera la matière.
Car "la communauté est la profondeur et la séparation est la hauteur".
La hauteur s'élève au-dessus de la profondeur n'est-ce pas?
La hauteur nourrit la profondeur.
Si tout est bien, il y aura un échange entre la profondeur et la hauteur, et ainsi, les deux se nourrissent.
La hauteur et la profondeur sont durablement liés, il n'y a pas de vallée sans hauteur, et vice-versa.
De la communauté, on peut arriver à la "hauteur", mais de la hauteur, on doit aller vers la vallée.
De la "profondeur", ou la communauté, on regarde jusqu'aux hauteurs et y aspire; dans la vallée on doit parler de la hauteur, et sur la hauteur, on doit parler de la vallée.
Un excès de communauté chasse l'homme de la hauteur, et ceci est "un mal"; mais un excès de hauteur ou de séparation, fait de l'homme un arrogant isolé qui ne prend pas au sérieux sa mission. Pour de nombreuses communautés s'adressent ces paroles: "Malheur à celui qui me prend les lointains, afin que je ne puisse plus discerner la vue des Hauteurs!"
Ainsi les faibles, ou bien les démons, forcent l'homme à rester dans la vallée, par une motivation égocentrique, et ainsi il perd le contact avec les cieux.
"La juste mesure dans la communauté purifie et maintient. La juste mesure dans la séparation purifie et ajoute".
C'est le but de la concentration commune que de: Purifier en mêlant l'impureté des individus avec le grand corps éthérique, et maintenir une Vibration éthérique qui fortifie l'individu faible et l'encourage en lui montrant durablement la vue des Hauteurs.
Si le corps éthérique commun perd son influence purificatrice ( et ceci est remarquable naturellement dans les faits et dans les réactions mauvaises et démoniaques qui travaillent organiquement et spirituellement) , alors cela démontre que les forts ont perdu leur force dominante.
Les hommes qui ont été forts, s'ils étaient présents, ont été submergés par le surplus de faibles, les forces destructrices.
Le maintien de la Noble Spiritualité dans la bio-énergie commune, passe toujours par des hommes forts et conscients.
Ceux-ci ne se plaignent jamais qu'ils doivent être forts et qu'ils doivent servir, s'ils le font néanmoins, ils sont vraiment faibles, et l'on se trompe sur eux.
Si par leur servir, l'Essence de la Vibration éthérique commune est maintenue dans la séparation, ils se purifient et ajoutent.
S'ils ne le font pas, ils s'affaiblissent, même s'ils pouvaient être appelés forts.
La purification est une loi fondamentale qui doit être réalisée constamment à cause du fait que tout homme terrestre se souille par les démons et les dieux présents dans l'air.
En ceci, il est neutre - mais ils sont là.
"La communauté nous donne la chaleur - la séparation nous donne la lumière".
La lumière et la chaleur sont deux caractéristiques d'un seul élément: L'Ether ou l'Esprit.
L'homme a besoin de la consolation, spirituellement, mais aussi naturellement et psychologiquement, mais il doit posséder aussi la lumière.
La lumière chauffe les faibles et ceux qui souffrent dans l'obscurité, la lumière peut brûler si elle ne chauffe pas.
La communauté et la séparation, comme deux caractéristiques d'un seul élément indispensable, ne peuvent pas être séparées.
Ne pensez pas que sous le nom de "communauté", nous comprenions une forme organisatrice quelconque, mais partager quelque chose en commun, l'expérience commune ou bien la confrontation commune, est exclusivement le cas dans l'état de fait fondamental.
Dans l'unité des pensées et des émotions, les actes se démontrent d'après le caractère et les circonstances.
Mais au plus profond, ils seront aussi en accord.
La communauté ne peut pas être forcée, elle croît.
Elle croît si les forts, dans un "servir" sans-intérêt-propre, peuvent prendre dans leur force les prochains faibles.
Ici, il est absolument sans importance que ces faibles profitent de leurs frères forts - le plus fort doit réaliser sa séparation de la juste manière, et ainsi: "il purifie et ajoute, il ajoute la Lumière".
Ceci est la Haute Loi.
Et s'il ajoute de la Lumière, il aura ainsi assez de Chaleur, et ainsi, il ne sera jamais vidé.
Les forts dans la communauté, savent l'un et l'autre qu'ils servent, et ils espèrent que chacun connaisse suffisamment la loi de la séparation.
Si cela n'est pas le cas, les soi-disant "forts" tombent.
Ainsi il y aura des aversions, des frustrations et de fausses conclusions. Ce qui doit, se passer dans l'Idée spirituelle, se passe aussi dans l'idée démoniaque.
Le démon tort (un dieu tombé) connaît aussi cette loi.
Et ici on rencontre les expressions les plus hautes de la magie: la magie noire et la magie blanche.
Le sommet du Yin et du Yang.
La différence est cependant que l'homme spirituel gnostique connaît la Force de la serviabilité-sans-intérêt-propre, et que le démon ne sert que pour son propre-intérêt, sous toutes ses diverses nuances.
Le démon se fortifie avec la force de la nature, le yin et le yang.
Le Fils de la Lumière gnostique, se fortifie avec la Force du Dieu qui est au-dessus du yin et du yang: Tai Chi, ou bien Abraxas - le Dieu du Plérôme.
Abraxas, qui est devenu pour les hommes l'abracadabra, mais qui est connu par le Noble Fils de la Lumière comme le Moteur qui lui donne la Force pour pouvoir Servir.