Allocution 3


SUR LES BESOINS FONDAMENTAUX


L'Ere du Verseau fait que l'homme est poussé vers la séparation, c'est-à-dire, vers l'individualisme.

Vu que, suivant les paroles de Basilide, la communauté est un besoin pour l'homme terrestre, l'homme qui est "mis à la porte" de force d'une communauté, comme on le voit si souvent chez les jeunes générations actuelles, sera au commencement d'une solitude insupportable.

La solitude est comme: la privation de l'amour.

L'amour a pour beaucoup d'hommes le même sens que la chaleur.

La chaleur vient de la communauté, de partager la vie terrestre avec son prochain.

L'expérience intérieure de l'Attouchement céleste, apportera à cet homme une réponse qui l'informera sur son épuisement intérieur et son expulsion.

L'expulsion d'une communauté est aussi souvent le sort des hommes extraordinaires, ceux qui se trouvent qualitativement au-dessus de leurs prochains.

De ceci provient un isolement logique.

C'est comme l'initiation indiqué dans le Tarot: Le magicien, le "un", n'est alors plus le taureau, le bœuf (aleph), mais Orion, le chasseur des Pléiades comme le voient les Grecs.

C'est un isolé qui pourchasse un but fixe, et étant ainsi totalement absorbé par ce travail, l'isolement ne le touche pas, car il a un contact avec les cieux, les lumières.

C'est ce qu'éprouve celui qui reçoit une expérience supra-terrestre qui lui apporte un Bonheur Céleste: Il lui est donné tout à coup, autre chose en mains, et sa faim "d'amour et de chaleur" se volatilise.

Le besoin fondamental de l'homme peut être partagé en trois aspects: La destruction, l'égarement et la solitude.

La destruction est la suite de l'amertume - on veut détruire tout ce que l'on a laissé derrière.

On essaie d'extraire et de déraciner les anciennes dures expériences, et on se dresse cyniquement et sans pitié en face de toutes les expressions sentimentales, y compris toutes formes de foi et de religion.

Ainsi on détruit en soi le sentiment, ou l'instrument avec lequel on peut sentir la chaleur.

Le contact avec toutes les formes de communauté est consciemment baisé, mais sur la base de l'ignorance et de l'immaturité.

La situation de l'homme, se trouvant entre le ciel et la terre, est comme s'il se trouvait entre: le penser du cœur et le penser de la tête, la chaleur et l'intelligence.

On ne peut jamais détruite l'un des deux.

La destruction-de-soi consciente, qui commence dans la destruction et le déracinement de la chaleur (qui est toujours un aspect delà foi), place toujours l'homme sur le chemin de l'égarement.

Il y en a beaucoup actuellement qui ne voient que l'égarement de la vie. Même dans les lycées, les jeunes parlent déjà de l'égarement de la vie: Pourquoi vit-on vraiment?

Pour mourir?

Pour avoir une bonne position sociale?

Ils trouvent cela insensé, inutile.

Ce n'est pas La vie.

Ceux qui parlent ainsi, sont toujours des jeunes qui sont incroyants.

Ils sont un peu isolés, car leurs parents ne comprennent pas leur difficulté, et ne leur parlent que de bonnes positions sociales et du bon travail.

C'est la preuve que de tels jeunes ont une expérience microcosmique et sont placés, déjà si jeunes, sur une hauteur isolée - ils s'élèvent au-dessus de la masse - la cornmunauté des foules sont le résultat d'une négation séculaire, de la chaleur, de la communauté, de la foi, du cœur et de toutes les liaisons sentimentales.

Ils sont typiquement les enfants de l'ère du Verseau.

Ils ne trouvent pas de réponse chez les vieux qui vivent encore avec leurs sentiments de l'ère des Poissons, la phase de la chaleur et de la vie commune et dépendante.

Leur penser est fortement développé, souvent analytique, et il renie le cœur.

De leur problématique, provient ce besoin fondamental connu: la solitude.

Et ils ne trouvent qu'une réponse, que chez ceux qui apportent la chaleur et la lumière - ceux qui, à côté de la chaleur humaine, altruiste et de la compréhension, ont aussi une connaissance.

Souvent ils ne connaissent pas encore l'expérience intérieure de l'Attouchement céleste, bien que quelques uns parmi eux essaient de le rechercher au travers des drogues - mais les autres se trouvent au milieu et cherchent de même, en évitant tous les moyens artificiels.

Ce sont des hommes que l'on peut trouver aussi parmi les adultes, si ceux-ci font de la connaissance, le besoin fondamental de l'homme de l'ère du Verseau.

Ils doivent d'abord apprendre à arrêter immédiatement la destruction, qui est tellement plus facile à pratiquer, dans nos écoles et nos groupements scientifiques - après cela, on doit détruire pour eux l'égarement de l'existence, et ceci n'est pas facile, parce qu'on doit les forcer à descendre de leur hauteur artificielle, dans les communautés et dans la chaleur; et donc, on doit chasser leur isolement intérieur, ce qui n'est pas chose facile aussi, du fait qu'ils sont vraiment isolés comme le chasseur Orion, qui n'a pas encore reconnu ses compagnons, ses co-âmes.

Malgré tout, ces personnes sont en avance sur leurs prochains, mais ce pas-en-avant est forcé: le développement intérieur et le poids de la séparation n'ont pas été faits ensemble.

Actuellement, le monde est rempli de tels individus qui sont difficiles à atteindre - ils possèdent un niveau intérieur, mais néanmoins ils attendent quelque chose de miraculeux: c.à.d. l'Attouchement céleste qui leur fera sentir une Autre forme de chaleur et d'amour.

Le besoin est indispensable pour parvenir à la compréhension.

On doit avoir perdu quelque chose, pour savoir combien on aspire à ce qui a été perdu.

Celui qui perd sa "foi", errera pendant des années, mais à la fin, il fixera sa foi dans quelque chose de totalement différent, et cette foi renouvelée lui fera approcher La communauté.

Destruction - égarement - solitude.

Il y a des hommes qui pensent croire à quelque chose et néanmoins peinent dans l'égarement, par exemple:

"Il est inutile de faire son travail social jour après jour - il est inutile de parler avec les gens, ils ne me comprennent pas - il est inutile d'aspirer à quelque chose, on l'arrachera par la suite."

C'est la preuve que quelque part en eux se trouve un aspect de la destruction.

Ils se séparent de quelque chose, ce qui fait qu'ils peuvent être la proie de l'égarement, ce qui les rapproche alors de la solitude amère.

On doit d'abord faire un retour dans son propre intérieur et chercher une base pour ce que Basilide appelle: le contact avec La Communauté.

C'est en principe, la même chose que rechercher le contact avec son propre cœur, et essayer de guérir ce cœur de ses frustrations.

Sans cœur, l'homme ne pourra jamais vivre en communauté, qu'importe la forme.

Dans son cœur, il doit rester lui-même - il ne peut pas s'adonner, soit à la crainte, soit à l'amertume, soit à l'orgueil ou à la protection-de-soi.

Aussi longtemps qu'il ne le peut pas, il marche dangereusement au bord de l'abîme du besoin urgent: la destruction.

L'égarement ou la solitude, et sa vie, se déroulent en partie dans cet abîme, en partie au bord de cet abîme avec toutes les nuances du pessimisme et de l'optimisme.

Dans chaque homme, la semence de ce besoin fondamental est innée, et dès qu'il exclut, soit la chaleur, soit la lumière, il fera connaissance avec ce besoin.

Honnêtement, chaque chercheur spirituel devrait confesser et reconnaître qu'il a expérimenté quelque chose de ce besoin fondamental, et qu'il en a échappé, peut-être parce qu'il a retrouvé, soit la chaleur, soit la lumière.

Par l'un des deux, il peut de nouveau se fixer entre la terre et le ciel, devenir un UN, un canal de passage. Il importe peu qu'il soit tombé de tout son long dans la boue terrestre, s'il y a une Souvenance du ciel en lui, il se relèvera et échappera de nouveau aux griffes de ce besoin fondamental.

Celui qui connaît le besoin, ne veut jamais être sa proie - néanmoins, ce besoin fondamental le guette à tous les coins de son existence - il est réel, comme l'Attouchement céleste qui peut le toucher aussi à chaque instant.

Pour cette raison, chaque homme spirituel cherchant, ainsi que tous ceux qui sentent "l'égarement, la destruction et la solitude" doivent appartenir à un groupe spirituel.

Pour cette raison également, chaque homme spirituellement cherchant, doit reprendre la direction de sa vie - mais souvent il ne le fait pas parce qu'il est, en tant qu'être naturel, un animal du troupeau, un bœuf, ou bien un taureau (aleph) - et il n'y a que l'aiguillon du Shin ou de l'âme, qui puisse le stimuler.

Celui-ci peut le stimuler à pourchasser les "Pléiades", mais il doit le faire avec une forte motivation, et pas seulement pour "faire passer le temps" ou bien par intérêt intellectuel.

Non.

De son cœur, de la vallée de la chaleur ou du besoin de communauté, il doit arriver à poursuivre les lumières célestes.

Il cherche alors au travers du terrestre - la communauté du cœur, une Communauté de l'âme; son âme veut s'adonner à l'Esprit.

On ne peut jamais sauter une phase sur l'échelle vers les Hauteurs.

A travers l'amour du prochain, s'exprimant dans l'idée élevée de la communauté, comme le décrit Basilide: "Chacun sert son prochain", on arrive à la Communauté de l'âme, ou bien à l'Amour de l'âme.

Pour, cela, tous ceux qui se sentent isolés, parce que leur penser s'élève et ne se mêle pas au penser-de-masse de la foule, doivent démontrer le sacrifice pour l'intérêt des prochains.

En indiquant spécialement que: son intérêt n'a pas d'importance.

C'est le point capital.

C'est l'essentiel, que l'on n'a jamais enseigné à l'homme, ni dans la société, ni dans la plus grande partie des communautés religieuses, dans lesquelles l'intérêt personnel est si souvent caché derrière la rédemption de l'âme-propre.

Personne ne peut sauver l'âme - ni l'égo, ni un guide, ni l'une ou l'autre organisation.

L'âme se sauve - tout comme l'homme doit se sauver du besoin urgent.

N'est-il pas descendu de lui-même?

Dans son existence naturelle, sa terre, il peut s'aider, pour l'enfer ou pour le ciel.

Ceci ne peut être fait par son prochain, peut-être, parfois avec l'aide de ce prochain, mais toujours avec son propre accord.

Chaque homme est responsable, et s'il ne l'est pas à cause d'un besoin fondamental qui lui a dérobé son bien-être naturel, il doit d'abord être guéri, car un tel homme est vraiment malade.

La "guérison des malades" n'est jamais exclusivement quelque chose de physique; l'homme se rend malade s'il se détache de la base de son existence.

Ainsi, l'homme esclave d'une communauté, et qui est totalement ignorant en ce qui concerne la Sagesse du Ciel, peut être appelé: un malade.

Mais tout aussi bien, l'homme très intelligent, qui est arrogant et froid et analytique, peut être aussi appelé: un malade.

Tous deux nieront cela.

Tous deux auront, en secret, faim de ce qu'ils ont perdu.

Tous deux manqueront de quelque chose, et s'ils le nient, c'est que le moment de leur réveil, n'est simplement pas encore arrivé.

Ils dorment encore, et ceux qui dorment ainsi, ne "Vivent" pas; ils ne sont pas encore des Orions, ou des Uns, et ils ne sont pas encore valables pour se confronter avec le besoin fondamental, ou bien l'expérience de "l'Attouchement Céleste".

Ils ne sentent pas encore le Shin, ils sont comme des "bovins" qui ne peuvent pas encore se détacher de la foule, pour aller le chemin de l'initiation.

Un jour, ils y seront aussi appelés.

Car l'homme, ou l'âme, est sur terre pour cela!

Et pour cette raison, ceux qui sentent l'âme comme un aiguillon, un Shin, sont heureux, bien qu'ils se sentent souvent malheureux.

Ils se meuvent vers les plus grandes profondeurs jusqu'aux plus hauts sommets, et ils ne peuvent pas, trouver l'équilibre entre les deux expériences.

Malgré cela, notre vie doit se dérouler entre les deux.

Les deux, la hauteur et la profondeur doivent se trouver en nous, car nous sommes un fruit des deux.

C'est pourquoi le sage, ou bien l'homme spirituel, pourra accompagner son prochain jusque dans les plus profondes abîmes, car cette profondeur est aussi en lui, et il pourra l'accompagner jusqu'au plus haut sommet, car celui-ci est aussi en lui.

Il n'a pas seulement la compréhension, il possède plus: il se vit dans la situation d'autrui, sans se détruire.

Il ne peut jamais être vidé, car il est fortement fixé dans le ciel et dans la terre.

Comment pourrait-on lui prendre ce ciel et cette terre, si c'est la base de son existence?

Son Ciel-Terre individuel n'est-il pas illimité?

N'est-il pas détaché de toute forme mortelle, et n'est-il pas insaisissable pour les dieux et les démons?

Il s'est placé en-dehors des démons et des dieux, bien qu'il confesse la Communauté d'après son être terrestre, mais sa séparation se trouve en-dehors du plus haut sommet de l'existence terrestre.

De là, il cherche sa Lumière, là il trouve sa Source Divine, et Celle-ci lui donne de la Lumière et de la Force, du Dieu Unique, qui est au-dessus de tous les démons et de tous les dieux.

Pour cette raison, il ne peut jamais se perdre dans la chaleur de la communauté, et penser que ceci est divin - ni ne peut se perdre sur le sommet de sa montagne en pensant que celui-ci est absolu et parfait - car, aussi longtemps qu'il existe dans la nature zodiacale, il est forcé de vivre en suivant le rythme du yin et du yang, de respirer leurs vibrations, d'aspirer leurs résidus.

Il n'y a que sa Nourriture dans la séparation, et son travail dans la Communauté qui le protègent et le sanctifient.

Travailler, c'est servir - se nourrir, c'est comme se fortifier, et à chaque instant, il saura qu'il se meut vers l'Eternité, au travers de toutes les phases, les expériences, les événements du temporel, et le spectre coloré des naissances répétées, jusqu'au Retour dans l'Eternité.

Il est un 0, et devient de nouveau un 0, et tout ce qu'il possède entre ces deux, est passage et ne donne pas d'emprise à l'orgueil ni aux sentiments d'infériorité.

Car la phase de la Fin signifie qu'il revit le Bon Commencement plein d'un Savoir nouveau, et il ne l'extériorise jamais, que pour transmettre sa Connaissance à tous ceux qui cherchent un Témoin.

Celui qui comprend la Sagesse, servira - mais celui qui est stupide, se laissera servir.

Celui qui est Sage se nourrit, mais celui qui est stupide, a faim, et il est fier de sa diète sévère.

Que cette Vérité nous instruise tous, car celui qui pense savoir tout, est plus ignorant que celui qui est instruit par les expériences des Sages.

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